Afrique du Sud : l’OIT fustige les mines du pays


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L’Organisation internationale du travail (OIT) déplore les conditions de travail dans les mines sud-africaines. Elle demande de meilleures garanties pour les mineurs. Cela fait suite au conflit social opposant les salariés de la mine de Marikana et la société exploitante Lonmin. Ce conflit a provoqué la mort de 44 personnes.

Les 44 morts de la mine de Marikana appartenant à la société Lonmin ont éveillé les consciences. L’Organisation internationale du travail (OIT) déplore ce lundi les conditions de travail dans les mines sud-africaines et demande de meilleures garanties de sécurité pour les mineurs.

« Selon l’OIT, les revendications des travailleurs de la mine de platine de Lonmin dénotent certains manquements dans le système de fonctionnement de quelques mines sud-africaines », rapporte RFI. Rappelons que les trois mille mineurs grévistes de la mine de Marikana, dans le Nord-Ouest du pays, réclament, depuis le début du mouvement social vendredi 10 août, l’amélioration des conditions de sécurité et une revalorisation salariale. Il faut dire qu’avec l’équivalent de 400 euros mensuels, la plupart vit dans dans des conditions très précaires.

Ce conflit social, qui a duré plus de deux semaines, a tourné au drame jeudi 16 août, lorsque la police a ouvert le feu sur les grévistes. Trente-quatre personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements avec la police et dix autres dans le cadre de luttes intersyndicales entre la puissante organisation NUM (la National Union of Mineworkers) et une branche dissidente, l’ACMU (l’Association of Mineworkers and Construction Union). Au total, 259 personnes seront arrêtées dans le cadre de ces troubles. Certains mineurs devaient d’ailleurs se rendre, lundi 20 août, au tribunal pour soutenir leurs collègues.

Seuls 13 % des mineurs étaient à leur poste ce lundi 27 août et 600 d’entre eux étaient toujours en grève, sur ce site d’extraction de platine de Marikana. Pour la compagnie Lonmin, troisième producteur mondial de platine, les employés attendent que les conditions de travail soient plus sûres.

Après l’appel à un retour au calme de la présidence de l’Afrique du Sud, le temps du deuil national d’une semaine, l’OIT dénonce pour sa part les mauvaises conditions de travail dans certaines mines du pays. La balle est donc dans le camp des sociétés d’exploitation des mines, notamment la société Lonmin, pour remédier à la situation.

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