L’ex-Président sud-africain, Frederik de Klerk, a accusé l’ANC, au pouvoir depuis 1994, d’instaurer une discrimination raciale dans le pays.
Dans un discours, à l’occasion du 20e anniversaire des premières élections démocratiques, Frederik de Klerk, le dernier Président sud-africain de l’époque de l’apartheid, a accusé l’ANC, au pouvoir depuis 1994, d’instaurer une discrimination raciale dans le pays. « Ces politiques, dans ce que l’ANC appelle « la seconde phase de transition », sont ouvertement dirigées contre des citoyens sud-africains sur la base de leur race », a indiqué Frederik De Klerk, affirmant que, « c’est anticonstitutionnel et c’est l’antithèse de l’objectif de réconciliation nationale ».
Selon l’ancien Président sud-africain, le temps est venu, d’un « dialogue sérieux entre le gouvernement et tous ceux qui sont visés par sa conception de la transformation ». L’ex-Président, qui avait légalisé l’ANC,
a toutefois noté les succès en matière de construction de logement, de distribution d’eau et d’électricité ou encore d’allocations sociales aux plus pauvres. Mais il a vivement dénoncé ce qu’il considère comme les plus graves échecs des successeurs de Mandela : l’emploi, l’éducation, et l’aggravation des inégalités.
Pour lui, « clairement, la politique gouvernementale pour promouvoir l’égalité a été un échec. Les principaux bénéficiaires de la discrimination positive et du programme d’émancipation économique des Noirs ont été la classe moyenne émergente et l’élite, mais non la vaste majorité de Sud-Africains, réellement désavantagés ». « Nous n’avons réussi à donner une éducation décente qu’à un petit pourcentage de nos enfants », a dénoncé Frederik De Klerk.
Selon un classement international, l’Afrique du Sud fait en effet partie des pays les plus inégalitaires du monde. Et le système éducatif, premier outil pour combattre les inégalités, n’est pas au niveau attendu.