Au moins 515 rhinocéros ont été abattus depuis le début janvier en Afrique du Sud. Les braconniers les tuent pour répondre aux besoins du marché asiatiques qui utilise leurs cornes dans la médecine traditionnelle.
En Afrique du Sud, on continue de tuer sans vergogne les rhinocéros. Depuis le début de l’année au moins 515 rhinocéros ont été abattus, selon les chiffre rendus public le mercredi 24 juillet du ministère de l’Environnement.
Le braconnage de rhinocéros s’est particulièrement intensifiée ces dernières années en Afrique du Sud. En 2012, 668 d’entre eux avaient été abattus pour leur corne. Le pays concentre en effet près de 80 % des rhinocéros vivants à l’état sauvage, rapporte Le Monde. Le célèbre parc Kruger, qui se trouve à la frontière du Mozambique, est le secteur le plus touché, d’où viennent des braconniers bien armés et équipés. Le gouvernement affirme régulièrement faire des efforts pour limiter le carnage. Sans succès. Le braconnage ne cesse de s’amplifier dans le pays.
Un marché juteux
Cette ruée au braconnage est due à la forte demande des marchés asiatiques. Parmi les pays en tête de ce trafic : le Vietnam, la Chine et la Thaïlande. Des cornes réduites en poudre. On leur octroie des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques (jamais démontrées scientifiquement). L’ivoire est, elle, convoitée pour fabriquer des bijoux ou des objets d’art.
Un marché juteux donc. Le prix de la corne de rhinocéros a en effet atteint la barre des 60.000 dollars le kilo, soit deux fois celui de l’or ou du platine. Il a aujourd’hui plus de valeur sur le marché noir que les diamants ou la cocaïne ! Avec un chiffre d’affaires estimé à 19 milliards de dollars par an (14 milliards d’euros), le trafic illégal d’espèces sauvages comme le rhinocéros se situe juste après le commerce illégal des stupéfiants, de la traite des êtres humains et des produits contrefaits, selon un rapport de publié en décembre.