Afrique du Sud : Jacob Zuma va-t-il poursuivre le bras de fer avec la justice ?


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Jacob Zuma

La condamnation, mardi, de l’ancien Président, Jacob Zuma, à 15 mois de prison ferme, continue de faire des vagues en Afrique du Sud. Ses partisans rejettent d’emblée ce verdict de la plus haute juridiction du pays.

Dans un communiqué publié mercredi, au lendemain de la condamnation de Jacob Zuma à 15 mois de prison ferme sans possibilité d’appel, par la Cour constitutionnelle sud-africaine, sa fondation dénonce une décision « inconstitutionnelle ». Les partisans de l’ex-chef d’État s’insurgent contre un jugement « non conforme à notre Constitution », accusant les juges de s’être laissés dominer par leur « sentiment » et leur « colère ». Certains parmi ces partisans se dirigent déjà vers la résidence de leur héros, à Nkandla, dans la campagne zouloue (est). Qu’ont-ils l’intention de faire ? Empêcher la police d’aller chercher l’ancien Président au cas où il ne se présenterait pas de lui-même à la justice au bout des cinq jours qui lui ont été donnés ?
En tout cas, pour l’instant, Jacob Zuma ne semble pas du tout ébranlé par la décision de la Cour constitutionnelle. Bien au contraire, il affiche un calme olympien. Depuis le déclenchement de la procédure judiciaire contre lui, avec la création, en 2018, de la commission Zondo, chargée d’enquêter sur les nombreuses affaires de corruption qui ont jalonné sa présidence, Jacob Zuma n’a pas manifesté le moindre signe d’inquiétude. À en croire son porte-parole, Mzwanele Manyi, l’ex-chef d’État « garde le moral, il rebondit comme une balle de tennis ». Mieux, il « n’a pas perdu l’appétit », et « sa conscience est intacte ».
Tous les regards restent fixés sur l’échéance des cinq jours fixée par la Cour constitutionnelle.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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