L’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, a subi une intervention chirurgicale non spécifiée et reste à l’hôpital avec d’autres opérations prévues, ont déclaré les autorités pénitentiaires. Purgeant une peine de 15 mois à la prison d’Estcourt pour outrage au tribunal, Zuma a été envoyé dans un hôpital extérieur pour observation, le 6 août, quelques jours avant le début d’un procès pour corruption qu’il a jusqu’ici évité.
L’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, qui avait quitté sa prison pour être hospitalisé le 6 août, a été opéré samedi et « doit subir d’autres chirurgies dans les jours à venir », a déclaré, dimanche, le porte-parole de la prison Singabakho Nxumalo, sa,ns aucun mot sur une date de libération potentielle pour Zuma, qui en juillet, a demandé au plus haut tribunal du pays d’annuler son emprisonnement, affirmant que c’était injuste et qu’il pourrait le tuer s’il attrapait le Covid-19.
La semaine dernière, un tribunal de grande instance a reporté son procès pour corruption au 9 septembre, suite à son hospitalisation. N’ayant aucune information sur la mal dont souffre Jacob Zuma et son équipe juridique s’est vu ordonner par le juge de produire un rapport médical d’ici le 20 août. Les procureurs peuvent désigner un médecin de leur choix pour évaluer si Zuma est apte à subir son procès.
L’ancien Président est accusé conjointement avec la société française d’armement Thales et fait face à 18 chefs d’accusation, notamment de corruption, de blanchiment d’argent et de racket pour évasion fiscale liés à un accord sur les armes de 2,5 milliards de dollars, à la fin des années 1990. Les charges retenues contre Zuma ont été abandonnées en 2009 par l’ancien chef de l’Autorité nationale des poursuites, Mokotedi Mpshe, quelques semaines avant son élection à la Présidence.
Ils ont cependant été réintégrés en 2018, marquant l’une des batailles juridiques les plus longues du pays. À rappeler que Jacob Zuma purge actuellement une peine de 15 mois pour outrage au tribunal et sa détention a entraîné des émeutes et des pillages. Plus de 200 personnes ont été tuées dans les émeutes qui ont causé des dommages estimés à des milliards de rands sud-africains.