Jacob Zuma jouit désormais d’une liberté conditionnelle. Il pourra purger le reste de ses quinze mois de prison hors d’une structure carcérale.
Il n’aura passé finalement qu’un mois en prison. Depuis le 6 août, en effet, Jacob Zuma était hospitalisé jusqu’à l’obtention, ce dimanche 5 septembre 2021, d’une liberté conditionnelle pour raisons de santé. C’est l’annonce faite, ce jour, par les autorités pénitentiaires sud-africaines. « Le Département des services pénitentiaires (DCS) est en mesure de confirmer que M. Jacob Gedleyihlekisa Zuma a été placé en liberté conditionnelle pour raisons médicales », affirme le communiqué rendu public par lesdites autorités.
« Le placement en liberté conditionnelle pour raisons médicales de M. Zuma signifie qu’il purgera le restant de sa peine au sein du système pénitentiaire communautaire, où il devra respecter un certain nombre de conditions et sera soumis à supervision jusqu’à la fin de sa peine », poursuit le communiqué. En clair, dès qu’il quittera l’hôpital, l’ancien Président pourra purger le reste de sa peine à son domicile, mais pourrait se voir confier des travaux d’intérêt général. La décision de la mise en liberté conditionnelle est la conséquence d’un rapport médical reçu par l’administration pénitentiaire.
Aucune communication n’est faite autour du mal dont souffre l’ancien Président. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il a subi une intervention chirurgicale, le 14 août dernier. Pour Mzwanele Manyi, porte-parole de l’ancien chef de l’État, l’incarcération a eu des conséquences sur son état de santé : « Cela a eu un impact exponentiel en termes de détérioration de son état », a-t-il confié à l’AFP.
L’Alliance démocratique, principal parti d’opposition sud-africaine, estime que cette mise en liberté conditionnelle de l’ancien dirigeant est « totalement illégale et bafoue la législation en matière de détention », affirmant que Jacob Zuma a publiquement refusé d’être examiné par un comité médical indépendant. Le procès de l’ancien chef d’État englué dans plusieurs affaires de corruption doit reprendre jeudi prochain. 16 chefs d’accusation sont retenus contre lui.
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