Nombre d’adolescentes en Afrique du Sud pensent que c’est plus « cool » de tomber enceinte quand ont est encore élèves. Une étude révèle que pas moins de 5000 jeunes filles scolarisées tombent enceinte chaque année à Johannesburg.
Des chiffres alarmants. Le ministre sud-africain de la Santé, Aaron Motsoaledi, a révélé que pas moins de 5000 écolières tombent enceinte chaque année scolaire à Johannesburg.
Le ministre Motsoaledi affirme que les grossesses précoces, qui concernent les jeunes filles âgées entre 12 et 19 ans, ont atteint une proportion inquiétante. Responsables de l’éducation, parents et ONG travaillent sans relâche pour essayer d’enrayer le phénomène.
Plus alarmant encore est le fait que «plus de 113 écolières, principalement âgées de 7 à 13 ans, tombent enceinte durant la même période.Ce qui prouve que nos enfants ont des relations sexuelles non protégées, attitudes qui les rend plus vulnérables», poursuit le ministre.
«De jeunes filles ont des relations sexuelles avec des hommes plus âgés…Les hommes d’âge mûr préfèrent les jeunes femmes. Nous avons le devoir de les protéger», indique-t-il encore.
Une collégienne enceinte, citée dans un rapport sur le sujet, affirme : «C’est plus cool d’avoir un bébé. Tu as l’air d’une imbécile si tu n’es pas encore tombée enceinte.»
Le rapport établit en outre un recensement des cas de jeunes filles scolarisées enceintes à travers les provinces du pays, qui sont répartis comme suit : 397 élèves enceintes dans 42 écoles au nord d’Ekurhuleni ; 530 élèves dans 56 écoles au sud d’Ekurhuleni ; 483 élèves dans 53 écoles dans l’est de Gauteng; 111 élèves dans 18 écoles dans dans nord Gauteng ; et 433 élèves dans 51 écoles dans l’ouest Gauteng. Concernant les établissements scolaires de Johannesburg, 444 cas d’élèves enceintes sont enregistrés dans 45 établissements du centre ; 239 élèves dans 32 écoles à l’est ; 191 élèves dans 35 écoles au nord ; 289 élèves dans 33 écoles au sud ; et 249 élèves dans 34 écoles dans l’ouest de Johannesburg.
Le phénomène inquiète également la Ligue des femmes du Congrès National Africain (ANC) ainsi que sa présidente Angie Mothekga, également ministre de l’Éducation primaire qui s’est dite préoccupée du niveau élevé de grossesses précoces dans le pays. Elle a affirmé que son organisation lancera une campagne pour sensibiliser les adolescents sur la nécessité d’avoir des rapport sexuels protégés et indiqué qu’elle encouragera l’abstinence afin d’aider à faire baisser l’expansion du VIH.
«C’est inadmissible. Il y a eu de nombreuses recherches sur les problèmes que posent les grossesses précoces et il en est clairement ressorti que les rapports sexuels chez les très jeunes son un puissant vecteur de transmission du VIH. Chaque province doit être en charge d’élaborer un programme pour éduquer notre jeunesse», a-t-elle déclaré.