Les négociations doivent reprendre ce mardi en Afrique du Sud, entre patrons et syndicats de mineurs dans le secteur du platine, en vue d’une sortie d’un conflit qui dure maintenant depuis plus de trois mois. Après la dernière offre des trois plus grandes entreprises mondiales de platine victimes de la grève, la balle est dans le camp des grévistes qui réclament des augmentations de salaires.
Des discussions autour du dossier des mineurs sud-africains grévistes vont porter sur une nouvelle offre d’Anglo American Platinum (AMPLATS), d’Impala Platinum (IMPLATS), et de Lonmin, les trois entreprises sud-africaines leaders mondiales dans le secteur du platine, a déclaré le porte-parole d’Implats, Johan Theron.
Selon cette dernière offre patronale, les augmentations de salaire permettraient une rémunération minimum de 12 500 rands (autour de 1.190 dollars) par mois, pour les employer sous terre, d’ici en 2017. La rémunération des employés augmenterait alors de 7,5% à 10% selon la catégorie du travailleur.
Le principal syndicat dans le secteur du platine, l’Association des mineurs et des syndicaux dans la construction (AMCU), devenu majoritaire après la mort de 34 mineurs tués par la police lors d’une grève organisée en 2012, n’a pas encore répondu à cette offre.
Autour de 80 000 mineurs sont en grève depuis le 23 janvier dernier. Les négociations s’annoncent difficiles à deux semaines des élections, alors que ce syndicat est très critique vis à vis du président de la République Jacob Zuma, qu’il accuse de collusion avec les grands groupes miniers.
