Les grèves dans le secteur de l’automobile qui se poursuivent en Afrique du Sud ont découragé plus d’un investisseur. C’est le cas du constructeur allemand BMW qui a annoncé qu’il n’investira plus dans le pays, en raison des mouvements de protestation.
Les grèves ont paralysé le secteur de l’automobile en Afrique du Sud, où depuis plusieurs semaines les ouvriers ont exprimé leur mécontentement, réclamant des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail. Une situation qui a découragé de nombreux investisseurs. C’est le cas du constructeurs allemand BMW, qui a annoncé qu’il n’investira plus dans le pays. Les grèves ont mis à mal les projets que le groupe avait prévu de mettre sur pied en Afrique du Sud.
Selon Guy Kilfoil, porte-parole de BMW en Afrique du Sud, « malheureusement, en raison de l’instabilité du marché du travail, nous avons perdu toute chance de pouvoir se proposer ». Ce dernier fait référence à la la production d’un futur nouveau modèle, qui devait voir le jour en Afrique du Sud. Un projet qui tombe donc à l’eau. « La grève en cours affecte la réputation de l’Afrique du Sud comme partenaire fiable à l’exportation », a justifié le porte-parole du constructeur automobile allemand. « Il y a toujours une saine concurrence entre les usines à travers le monde pour voir qui pourrait prendre en charge la production de la façon la plus rentable », a-t-il expliqué à l’AFP.
Grève dangereuse pour l’économie, selon le FMI
Une déclaration qui intervient deux jours après que le Fonds monétaire international (FMI) a jugé que les grévistes créent des risques pour l’économie sud-africaine. Or, le secteur automobile contribue à environ 6% du PIB sud-africain et pour 12% des exportations, soit 60% de la production étant destinée à l’étranger. La grève porte donc un grand coup au bon fonctionnement des activités de BMW en Afrique du Sud, qui compte actuellement une usine d’assemblage près de la capitale, Pretoria, qui doit théoriquement fonctionner 24h/24. Mais en raison du mouvement de contestation, elle a réduit en effet sa production de 350 à 85 véhicules par jour.
Le mouvement social n’affecte pas que BMW, mais aussi les six autres grands constructeurs présents dans le pays : General Motors, Ford, Mercedes, Nissan, Toyota et Volkswagen, qui risquent tous de voir leurs chiffres d’affaires mis à mal.