Trente étudiants ont été arrêtés, ce jeudi, en Afrique du Sud, après des manifestations et des combats avec les forces de l’ordre à l’entrée du Parlement dans la ville du Cap. Face à cette violence, le Président Jacob Zuma a annoncé qu’il rencontrera, ce vendredi, des représentants du mouvement estudiantin.
Au lendemain de la prise d’assaut du Parlement en Afrique du Sud par des étudiants, la police a procédé, ce jeudi 22 octobre 2015, à l’arrestation de 30 étudiants après des heurts avec les forces de l’ordre, à l’entrée de l’institution.
« Ils vont probablement être poursuivis pour entrée illégale et violence sur la voie publique », a annoncé la police, dans un communiqué. « La manière dont des étudiants sont entrés en force au Parlement au Cap et les dégâts causés apparemment sur un véhicule sont inquiétants. Le comportement de ces étudiants est inacceptable et ne devrait en aucun cas être cautionné », a estimé la police.
Jacob Zuma va s’entretenir, ce vendredi, avec des responsables des universités et des représentants des étudiants pour discuter de l’impasse provoquée par l’augmentation des frais de scolarité. « Il est important que nous travaillions ensemble pour trouver des solutions. Tout le monde s’entend à reconnaître que les étudiants issus de milieux pauvres rencontrent des difficultés financières et pourraient être exclus de l’université », a précisé le Président.
Les étudiants manifestent contre l’augmentation des frais de scolarité prévue dès la rentrée prochaine. Ils redoutent ainsi une sorte d’apartheid social au sein des universités sud-africaines. L’augmentation des frais d’inscription à la fac empêcherait, selon les manifestants, les étudiants noirs, les plus pauvres, d’accéder à l’enseignement supérieur.