Accusé d’avoir voulu renverser le Président congolais Joseph Kabila, l’opposant Etienne Kabila a été acquitté ce mercredi par la justice sud-africaine.
Etienne Kabila n’est plus en proie avec la justice sud-africaine. En effet, la Haute Cour de Pretoria l’a remis en liberté ce mercredi sans en donner les raisons. Accusé d’avoir voulu nuire au Président congolais, Etienne Kabila est désormais libre.
Il a été détenu avec 19 autres personnes arrêtés lors d’un entraînement militaire par la police sud-africaine. Le procès des 20 Congolais arrêtés en Afrique du Sud s’est ouvert en août 2014 devant la Cour suprême de Pretoria. Ils sont accusés d’avoir préparé, sur le sol sud-africain, un coup d’Etat contre le régime de Joseph Kabila en février 2013. Lors de cette audience, le premier témoin, James Jansen, a identifié deux accusés : Andre Kilele et Lola Masikini.
James Jansen est un infiltré des enquêteurs sud-africains. Il s’était fait passer pour un ancien membre d’une unité spéciale de l’armée sud-africaine et affirme avoir rencontré à plusieurs reprises Andre Kilele et Lola Masikini. Les deux hommes faisaient partie de la formation politique dénommée « Union nationale pour le renouveau du Congo ». Ces deux accusés auraient sollicité un arsenal militaire, selon le témoin James Jansen, ainsi qu’une formation pour environ 7 000 hommes restés en République démocratique du Congo, en échange de concessions minières après la prise du pouvoir. Plusieurs de ces hommes ont par ailleurs été acquitté en 2014 faute de preuves suffisantes à leur encontre.
Etienne Kabila a passé plus de deux ans en prison. Arrêté en février 2013 en Afrique du Sud, il a toujours clamé son innocence, d’autant plus que les preuves contre lui sont minces. Selon lui, son arrestation est purement une machination et un coup monté par le gouvernement congolais pour l’éliminer avec l’aide de la police sud-africaine.