La photo en Une du Sunday Times a scandalisé l’Afrique du Sud ce week-end et le monde entier aujourd’hui. Sur l’image, un homme en habit militaire, armé d’un fusil, pose au dessus du corps d’un jeune enfant noir, qui paraît mort. L’image vient du compte facebook au pseudonyme très parlant d’Eugene Terrorblanche. L’homme est aujourd’hui le plus recherché d’Afrique.
Une véritable chasse à l’homme contre Eugene Terrorblanche. Le Sud-africain a posté sur son compte facebook une photo de lui, en tenue militaire, armé d’un fusil, au dessus du corps d’un jeune enfant noir, qui paraît mort. L’image, sans doute un montage, du moins on l’espère, a provoqué un choc et des réactions de consternations et d’horreur. Il semble par ailleurs que cela faisait plus d’un an qu’elle était sur le compte facebook d’Eugene Terrorblanche qui comptait plusieurs centaines d’amis, sans que cela n’ait jamais été signalé à la police ou même au réseau social. Le porte-parole de la police sud-africaine Zweli Mnisi a déclaré qu’une enquête avait été immédiatement lancée et a appelé toute personne connaissant l’homme sur l’image ou pouvant permettre d’arrêter Eugene Terrorblanche à prendre contact avec les services de police.
Le profil facebook d’Eugene Terrorblanche, un pseudonyme qui vient d’un jeu de mot avec l’ancien responsable du Mouvement de résistance afrikaner (AWB) Eugene Terre’Blanche assassiné en avril 2010, a été désactivé dans la nuit de dimanche. Mais facebook est censé garder 6 mois les informations sur ses utilisateurs et la police sud-africaine compte bien récupérer un maximum d’informations sur cet extrémiste et sur les 590 amis que comptait sa page. Ces personnes peuvent être poursuivies pour n’avoir pas signalé l’image, et les sanctions seront encore plus importantes pour ceux qui auraient mis un commentaire positif. S’il s’agit bien d’un montage, les personnes ayant réalisé le travail technique pourront aussi être condamnées. Et si ce n’est pas un montage Eugene Terrorblanche risque bien de devoir se terrer toute sa vie pour éviter la vengeance d’une nation.
Voir la Une du Sunday Times