Afrique du Sud : 337 morts dénombrés à l’issue des violentes manifestations


Lecture 2 min.
Pillages en Afrique du Sud
Pillages en Afrique du Sud

Un bilan humain sans cesse revu à la hausse. C’est ce à quoi on assiste en Afrique du Sud depuis la fin des violences qui ont secoué le pays pendant une semaine, après l’incarcération de l’ancien Président, Jacob Zuma.

Le nombre de morts consécutifs aux violences de la mi-juillet occasionnées par l’emprisonnement de l’ex-Président sud-africain, Jacob Zuma, ne cesse d’augmenter. Le dernier bilan établi ce jeudi porte à 337 le nombre total de personnes décédées, soit 61 morts supplémentaires par rapport à la veille. « La police sud-africaine a révisé le nombre total de décès », a déclaré la ministre du Développement des petites entreprises, Khumbudzo Ntshavheni. Dans le détail, 79 personnes sont tombées dans la région de Johannesburg, tandis que 258 morts sont dénombrés dans la province du Kwazulu-Natal. Selon Khumbudzo Ntshavheni, cette augmentation du nombre de morts est due en partie au décès de certaines personnes des suites de leurs blessures.

Au lendemain de l’emprisonnement de Jacob Zuma, des émeutes ont éclaté dans son fief du KwaZulu-Natal, avant de s’étendre dans la province du Gauteng où la capitale économique du pays, Johannesburg, n’a pas été épargnée. Pneus brûlés, routes barricadées, entrepôts, usines et centres commerciaux saccagés, pillés et incendiés, la violence a atteint un niveau jamais vu depuis la fin de l’Apartheid. Et le chaos dura environ une semaine.

Se prononçant sur la situation vendredi dernier, le Président Cyril Ramphosa a dénoncé une tentative d’insurrection : « Sous prétexte d’un grief politique, les auteurs de ces actes ont cherché à provoquer une insurrection populaire », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Malgré les destructions massives, cette tentative d’insurrection a échoué. Elle n’a pas réussi à obtenir le soutien de notre peuple. Elle a échoué grâce aux efforts de nos forces de sécurité et parce que les Sud-Africains l’ont rejetée et se sont levés pour défendre notre démocratie durement gagnée ».

Avatar photo
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
Facebook Linkedin
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News