Près de 3 millions de réfugiés en Afrique de l’Est sont affectés par la malnutrition, suite à la réduction de leurs rations alimentaires par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondiale (PAM).
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) lancent un appel à une aide de 266 millions de dollars pour face à la réduction, jusqu’à 60%, des rations alimentaires qu’elles donnent aux réfugiés installés au Rwanda, au Kenya, au Burundi, en Ouganda, en Djibouti, en Tanzanie et au Soudan du Sud, dans la corne Est du continent africain. Cette réduction est due à l’impact de la pandémie du Coronavirus sur les activités de ces deux agences onusiennes.
« La pandémie a été désastreuse pour tout le monde, mais davantage encore pour les réfugiés. A moins que des fonds supplémentaires ne soient mis à disposition, des milliers de réfugiés, y compris des enfants, manqueront de nourriture », a déclaré Clémentine Nkweta, Directrice du Bureau régionale du HCR pour l’Est et les Grands lacs.
« Il nous manque 266 millions de dollars »
De son côté, le Programme alimentaire mondiale (PAM) exprime la même inquiétude sur la réduction des rations dans la même inquiétude sur la réduction des rations dans les camps des réfugiés. « Nous devons dès maintenant répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des réfugiés dans la région(…)Jamais nous n’avons eu à faire face à un problème de financement aussi grave concernant les réfugiés. Il nous manque 266 millions de dollars sur les six prochains mois pour couvrir les besoins élémentaires des réfugiés », a indiqué Michel Dunford, Directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.
Notons que depuis plusieurs décennies le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) assistent des réfugiés en Ouganda, au Rwanda, en Djibouti, au Kenya, en Ethiopie, en Tanzanie et au Soudan du Sud. Pendant cette période marquée par la pandémie du Coronavirus, les deux agences onusiennes ont réduit leurs interventions alimentaires jusqu’à 60% dans certains de ces pays. Cette réduction risque d’aggraver l’insécurité alimentaire dans ces pays en proie aux conflits armés et catastrophes naturelles.