Fondée par trois jeunes entrepreneurs français, Afrimarket vous propose de régler, à partir du pays en Europe où vous vous trouvez, les dépenses en médicaments, denrées alimentaires, scolarité de vos proches en Afrique avec des frais d’envoi fixés à 5%.
La diaspora africaine envoie quotidiennement de l’argent en Afrique. Mais les frais d’envoi sont coûteux. Créé par trois jeunes diplômés, Rania Belkahia, présidente du groupe, Jeremy Stoss, directeur général, et François Sevaistre, directeur technique, Afrimarket veut mettre un terme à tous ces tracas. Désormais, il est possible d’envoyer de l’argent à ses proches en Afrique, seulement à l’arrivée ils ne recevront pas d’argent mais des biens. En clair, ils pourront prendre des denrées alimentaires, médicaments, fournitures scolaires…au magasin de leur choix grâce à la somme envoyée.
Afrimarket présent au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, dispose en tout d’une trentenaire de partenaires dans ces pays. Les frais d’envoi sont fixés à 5%. Un taux valable pour n’importe quel montant. En clair, si vous décidez d’envoyez 20 euros, cela vous coûtera 1 euros, et 50 euros, vous payerez 2,50 euros. Alors que ce système existe déjà entre les Etats-Unis et l’Amérique latine, Afrimarket est la première entreprise en Europe qui s’est lancée sur ce marché.
Comment ça marche ?
Pour envoyer de l’argent, il vous suffit de vous rendre sur le site internet d’Afrimarket. Vous choisissez un point de vente d’Afrimarket et le pays de votre choix. Vous indiquez ensuite le bénéficiaire et le montant de la somme que vous souhaitez envoyer. Après cette étape, votre proche reçoit immédiatement un sms sur son téléphone mobile lui indiquant qu’il peut aller chercher ses produits dans le point de vente sélectionné. Sur le lieu de vente, l’authentification se fait à l’aide d’un son crypté entre le téléphone portable du bénéficiaire et le terminal Afrimarket, qui sécurise la transaction au même titre qu’une transaction bancaire. Un service qui sera lancé officiellement le 12 octobre, jour de la fête de la tabaski, célébrée au pays de la Téranga. Il vous est en effet possible d’acheter un mouton à vos proches. Pour cela, il lui suffit de se rendre à la bergerie de référence Galoya à Mbao pour choisir son mouton.
Naissance du groupe
Agé tous environ de la trentaine, Rania Belkahia, Jeremy Stoss et François Sevaistre, se sont lancés dans l’aventure Afrimarket il y a 18 mois. Dix-huit mois où il a fallu trouver des investisseurs, mettre l’entreprise sur pied, mais aussi une technologie de pointe permettant à leurs services de fonctionner et surtout d’être sécurisés. Ils se sont entourés d’investisseurs de renoms tels que : Xavier Niel, fondateur de Free et Jacques-Antoine Granjon, PDG de ventes-privees.com. Les trois jeunes entrepreneurs ont aussi reçu le soutien de David Foskett, ancien directeur de Western Union Europe, Amadou Ngom, Président du club XXIème siècle, Philippe Mondan, ancien directeur général de la FNAC et Emmanuel Michaud, directeur général de l’imprimerie nationale. Près d’1 million d’euros A dû être mis sur la table pour permettre à Afrimarket de voir le jour.
« Participer au développement de l’Afrique »
« Nous voulons participer au développement de la croissance en Afrique, remettre de l’argent dans l’économie formelle, explique la présidente du groupe, Rania Belkahia. Tous nos partenaires sont sérieux. Ce sont des partenaires de références que nous avons soigneusement choisi sur le terrain. Ils payent leurs taxes, leurs impôts, donc cela permet à l’argent de rester sur le continent. Notre objectif est de régler les besoins quotidiens en fournitures, gaz, médicaments, alimentation ».
D’après Rania Belkahia, « Afrikmarket est innovateur, car au moins celui qui envoie son argent est sûr qu’il sera utilisé utilement ». La start-up veut aussi lutter contre la contrefaçon de médicaments. « Pour cela, nous avons choisi des pharmacies de références pour délivrer à nos clients des produits de qualité. Il n’est pas rare qu’en Afrique des gens achètent des médicaments moins chers mais aussi de mauvaise qualité qui peuvent même tuer », explique Rania Belkahia. « La preuve, la ville de Touba dispose de 20 pharmacies et seules trois sont vraies. Les 17 autres vendent des médicaments moins chers mais faux », déplore Jeremy Stoss, qui revient d’un voyage au Sénégal.
Afrimarket ne veut pas se limiter qu’à la diaspora, mais souhaite aussi proposer ses services aux associations ou ONG. Le groupe a aussi pour ambition de s’implanter dans d’autres pays du continent tel que le Burkina Faso, le Togo, ou encore le Cameroun. Il lancera aussi bientôt de nouveaux services : funèbres, cadeaux, immobilier, loisirs…
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