Depuis septembre 2000 le portail africain Africatime veut développer un pôle d’information indépendant et d’échanges. Après avoir axé l’essentiel de son contenu sur une revue de presse de la presse continentale, notre confrère s’est illustré en consacrant un dossier maison sur les élections béninoises. En prime : deux interviews exclusives des candidats Nicéphore Soglo et Marie Gbedo. Entretien avec le président d’Africatime, Cheik Bamba.
Afrik.com : Pourquoi avoir développé autant de contenu autour des élections béninoises ?
Cheik Bamba : Nous voulions répondre à l’attente des visiteurs intéressés par ces élections, en particulier la diaspora béninoise. Nous répondons à un besoin d’information traditionnellement traité par les magazines panafricains mais pour ce cas précis nous ne pouvions pas nous contenter d’une interview de Jeune Afrique sortant dix jours avant la date des élections. Nous avons donc pris les devants en interviewant les candidats.
Afrik.com : Les internautes ont-ils répondu présents à votre initiative ?
C. B. : Les internautes béninois et africains ont répondu en masse. La fréquentation du site a augmenté, notamment sur le Bénin. Cela fait vraiment plaisir ! Les retombées commerciales nous intéressent, mais nous faisons ce travail par passion de l’Afrique, de l’Internet et de l’information avant tout.
Afrik.com : Africatime cherche-t-il à développer un contenu propre et à se démarquer des revues de presse qui sont le coeur du site ?
C. B. : Nous avions déjà commencé à développer ce genre de contenu avec notre rubrique » Rumeurs d’Abidjan » qui rencontre beaucoup de succès. Africatime informe et s’exprime aussi démocratiquement. C’est pour cela que nous avons des forums et des chat rooms sans aucune censure. A terme, nous espérons développer un contenu propre, avec une équipe qui va s’agrandir mais aussi avec nos visiteurs. Ces derniers pourront prochainement proposer leur contenu sous forme de journaux on-line, de dépêches. Le but : que les Africains s’expriment et proposent leurs idées au monde entier.
Afrik.com : Un pôle d’expression et d’échange pour et par les Africains, c’est donc ça la vocation d’Africatime ?
C. B. : Depuis septembre 2000, Africatime est un lieu d’information et d’expression. Nous souhaitons que les Africains l’utilisent comme un forum d’échanges et de rencontres. Nous voulons une Afrique démocratique où règne la liberté d’expression et d’information et c’est ce que nous essayons de faire à notre modeste niveau. Pour exemple : nous avons diffusé le film d’une tournée politique d’un candidat en Côte d’Ivoire qui avait été censuré par la télévision nationale.