Le Nord du Mali, une région en proie à l’insécurité depuis plus d’une décennie, a été le théâtre d’une nouvelle attaque terroriste. Une patrouille des forces armées maliennes a été visée par des groupes armés dans la région de Kidal, à proximité de la frontière algérienne.
Ces affrontements survenus jeudi témoignent de la persistance de la menace terroriste dans cette partie du Mali, malgré les efforts des forces armées maliennes pour rétablir l’ordre. La région de Kidal, en particulier, est considérée comme un bastion des groupes armés qui sévissent dans le Sahel. Quelques jours avant cette attaque, l’armée malienne avait annoncé avoir repris le contrôle de la localité d’In-Afarak, un carrefour commercial stratégique.
Des groupes armés qui profitent de la porosité des frontières
Cette opération s’inscrivait dans le cadre d’une vaste offensive visant à étendre l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Cependant, la reprise d’In-Afarak n’a pas mis fin aux violences. Les groupes armés continuent de mener des actions de harcèlement et d’intimidation à l’encontre des populations civiles et des forces de sécurité.
L’attaque contre la patrouille malienne met également en exergue la complexité de la situation sécuritaire au Mali. Les groupes armés sont très mobiles et disposent de vastes zones d’infiltration. Ils profitent de la porosité des frontières pour se déplacer et mener leurs opérations. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Mali.
Des violences malgré l’accord de paix signé en 2015
De nombreux pays et organisations internationales apportent un soutien militaire et financier au gouvernement malien pour l’aider à lutter contre le terrorisme. Malgré ces efforts, la stabilité demeure fragile au Mali. Les défis sont nombreux : pauvreté, inégalités, conflits intercommunautaires, trafics illicites. Ce qui complique davantage la tâche des autorités de la Transition malienne.
Les attaques contre l’armée malienne s’inscrivent dans un contexte plus large d’insurrection touareg, puis d’occupation par des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Dans les années 2012, l’occupation du Nord du Mali par des groupes armés et l’intervention militaire française ont marqué un tournant dans la situation sécuritaire du pays. L’accord de paix de 2015 signé entre le gouvernement malien et les groupes armés du Nord, il n’a pas mis fin aux violences.
Les forces armées maliennes, cible principale
Le Mali fait face à une multitude de groupes armés aux motivations et aux objectifs différents. Les régions du Nord et du centre du Mali sont les plus touchées, mais les attaques peuvent se produire sur l’ensemble du territoire. Les modes opératoires sont variés : embuscades, attaques de bases militaires, enlèvements, attentats-suicides. Les forces armées maliennes sont la cible principale, mais les civils et les infrastructures civiles sont également touchés.
Les attaques ont entraîné un déplacement massif de populations, des pénuries alimentaires et une dégradation des services sociaux. L’autorité de l’État est contestée dans de vastes zones du territoire. La France, puis d’autres pays, sont intervenus militairement pour soutenir le Mali qui continue de faire face à la montée en puissance des groupes affiliés à l’État islamique. Ces groupes ont étendu leur influence dans le centre du Mali et mènent des attaques de plus en plus meurtrières.