Affrontements entre policiers et commerçants ambulants à Dakar


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Des manifestations violentes ont opposé, mercredi à Dakar, les forces de l’ordre et de jeunes commerçants ambulants, mécontents de la décision du gouvernement sénégalais d’interdire la vente d’articles aux abords des voies et le long des trottoirs du centre-ville.

Les affrontements entre les jeunes commerçants ambulants et les forces de l’ordre ont débuté vers 10 heures GMT au quartier commercial (centre-ville) de Dakar avant de s’étendre aux quartiers populaires périphériques de la Médina et de la Gueule Tapée.

Les manifestants, qui jetaient des pierres aux forces de l’ordre, ont incendié des pneus au niveau des grands carrefours et renversé des bacs à ordures sur plusieurs avenues de la capitale, avant d’y mettre le feu.

Sur tout le long des avenues Blaise Diagne et Emille Badiane, qui mènent directement au marché principal de Sandaga situé au centre-ville de Dakar, les jeunes ont saccagé les feux-rouges des différents carrefours et démoli plusieurs panneaux publicitaires, avant de s’en prendre à la mairie d’arrondissement de la Médina. Le bâtiment de la mairie a été pillé et un véhicule, qui se trouvait dans la cour, incendié.

La volonté du président Wade

Les jeunes manifestants se sont ensuite dirigés vers une agence de la Société nationale de distribution d’électricité (SENELEC). Ils ont mis le feu au rez-de-chaussée, brisé des vitres et saisi les caisses de certains guichets ouverts pour le paiement des factures d’électricité.

La plupart des commerces ont fermé à Sandaga, au marché Tilène (Médina) et sur plusieurs avenues de Dakar, tandis que d’épaisses fumées noires étaient visibles au ciel, sur plusieurs endroits de la capitale. Les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, ont procédé à plusieurs arrestations.

La situation était toujours tendue jusqu’à la mi-journée, alors que les radios locales ont annoncé d’autres manifestations, cette fois-ci des travailleurs contre la cherté de la vie, pour l’après-midi. Celles-ci ont été interdites à Dakar, par le préfet, après les violences de la matinée.

Il y a une semaine, dans une déclaration radio-télévisée, le président Abdoulaye Wade avait demandé au ministre de l’Intérieur de mettre fin à l’encombrement des rues et à l’occupation illégale de la voie publique à des fins commerciales.

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