Alors que le pays attend l’annonce officielle du gouvernement de transition, le Caire est à de nouveau le théâtre d’affrontements opposant les pros et anti-Morsi aux forces de l’ordre. Ces heurts violents ont fait 7 morts et 261 blessés.
Des violences dans la nuit de lundi à mardi ont éclaté dans la capitale égyptienne. En marge de manifestations de partisans du Président déchu, Mohamed Morsi, ces heurts opposants les manifestants aux force de l’ordre ont fait sept morts et 261 blessés, selon des responsables des services de santé égyptiens. Cinq personnes ont été tuées dans le quartier de Gizeh, au sud-ouest du Caire et 2 autres dans le secteur de Ramsès, proche de la place Tahrir. A la suite de ces violences, 401 personnes ont été interpellés.
Escalade de violences au Caire
Les violences survenues dans la nuit de lundi à mardi en Egypte ne sont pas les premières depuis la chute de Mohamed Morsi. Cependant, elles demeurent meurtrières. Une vague de violences sévit dans le pays, depuis le 3 juillet. Les violences au Caire et dans le reste de l’Egypte ont fait plus de 100 morts depuis le renversement de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet, à la suite de manifestations massives réclamant son départ, rapporte l’AFP. Lors de ce nouvel affrontement, le haut responsable du ministère de la Santé fait état de 7 morts. Rien que dans le secteur de Ramses, le chef des services des urgences recense 125 blessés, 130 personnes sont touchées à Gizeh ainsi que d’autres dans la ville. Six personnes ont également été blessées aux abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, où des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi ont à nouveau manifesté ce lundi pour exiger son retour.
Le secrétariat d’Etat américain appelle à cesser la violence
En visite en Egypte, le secrétaire d’Etat adjoint américain, Bill Burns, appelle les Egyptiens à cesser toute violence. Il estime que « La première des priorités doit être de mettre fin à la violence (…) et de commencer un dialogue sérieux et soutenu entre toutes les parties ». Depuis le renversement de Mohamed Morsi par l’armée, ses partisans comme ses opposants demeurent mobilisés. Les partisans de Morsi se mobilisent afin de dénoncer un « coup d’Etat militaire », tandis que les opposants veulent s’assurer que l’armée n’a fait que répondre aux revendications du peuple. Craignant que l’Egypte connaisse le même sort que la Syrie, Bill Burns s’est entretenu avec les principaux responsables intérimaires du pays, lors de sa visite.
L’annonce du gouvernement de transition est attendue par les Egyptiens ce mardi ou ce mercredi. Reste à savoir si la formation d’un nouveau gouvernement va faire cesser les manifestations.