Dans une tribune publiée dans le journal « Libération », de nombreux artistes français, notamment Omar Sy, Patrick Bruel, s’engagent contre les violences policières en soutien à Théo et Adama Traoré.
En France, l’affaire Théo, l’histoire de ce jeune qui a été brutalisé puis violé par des policiers est loin d’être close. En effet, dans une tribune publiée ce mercredi 15 février 2017 dans le journal Libération, de nombreux artistes français, notamment Omar Sy, Patrick Bruel, Christine and the Queens, Nicolas Duvauchelle, Nekfeu ainsi que Gilles Lelouche, s’engagent contre les violences policières. Ils ont ont signé cette tribune en soutien à Théo et Adama Traoré.
Il s’agit en réalité de deux tribunes signées par des artistes. La première, note BFMTV, réclame justice pour Adama Traoré, décédé à 24 ans en juillet lors de son interpellation. Cette tribune, souligne le site, est signée entre autres par Omar Sy, Christine and the Queens, Nicolas Duvauchelle, Nekfeu ainsi que Gilles Lelouche, et pointe du doigt « la mort suspecte » de la victime, qui « n’engage pas seulement ses proches mais l’ensemble de notre pays, de notre société (…). Nous refusons qu’une part croissante de la population française soit abandonnée par la République, et nous réclamons la plus stricte impartialité des pouvoirs publics quand les garants de l’ordre outrepassent les lois ».
Dans la seconde tribune qui traite de l’affaire Théo, jeune homme de 22 ans blessé lors de son interpellation par des policiers à Aulnay-sous-Bois le 2 février dernier, on y retrouve des signatures comme ceux de Patrick Bruel, Anne Roumanoff, Josiane Balasko ou encore Hugues Aufray, qui demandent s’il existe « une justice pour les hommes à la peau sombre et une pour ceux qui portent l’uniforme ? ».
Toujours selon BFMTV, le texte propose plusieurs pistes qui peuvent aider à mettre aux violences policières. Il s’agit notamment que « le vouvoiement soit systématiquement employé lors des contrôles », que les policiers utilisent les caméras-piétons, entre autres. Par ailleurs, la tribune requiert « de meilleures formations pour nos jeunes policiers ainsi qu’une vigilance accrue lors des recrutements », encourageant « le retour de la police de proximité ».