Deux jours après la révélation faite que certains de ses responsables avaient été espionnés, l’Algérie ouvre une enquête sur l’affaire du programme d’espionnage israélien Pegasus sur la base des données faisant état que le Maroc a espionné plus de 6 000 de ses ressortissants.
En Algérie, le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête en lien avec les informations faisant état d’opérations d’espionnage qui ont visé beaucoup de ses responsables, grâce au logiciel d’intelligence israélien, Pegasus. C’est par voie de communiqué, que l’annonce e l’ouverture d’une enquête a été faite par les autorités algériennes.
« À la lumière de ce qui a été rapporté par certains médias nationaux et internationaux et des rapports élaborés par les gouvernements de certains pays au sujet d’opérations d’espionnage et d’écoutes téléphoniques ciblant des citoyens et des personnalités algériens par le biais de logiciels espions conçus à cet effet, le Parquet général a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire pour enquêter sur ces faits », indique le communiqué.
Mercredi, le journal britannique The Guardian avait publié les résultats d’une enquête menée par une vingtaine de médias, faisant état du programme d’espionnage israélien Pegasus, déplorant le fait ce crime s’était largement répandu dans le monde et dont certains pays avaient fait usage, « à mauvais escient ».
Le journal détaillait que l’enquête avait révélé que les gouvernements d’au moins 10 pays sont parmi les clients de la firme israélienne NSO, propriétaire de ce programme Pegasus, citant le Maroc et l’Arabie Saoudite entre autres. Ces deux pays ont systématiquement démenti les accusations d’espionnage des téléphones de personnalités publiques et étrangères.
Alors qu’il a été indiqué que plus de 6 000 Algériens ont été espionnés par le Maroc, pays qui, dans sa fouille de la vie privée de personnalités, n’a même pas épargné le roi Mohammed VI.
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