Benny Gantz s’est rendu mercredi à Paris pour faire quelques mises au point sur l’affaire de logiciel d’espionnage de Pegasus. Le ministre israélien de la Défense a réfuté les allégations selon lesquelles le Président français Emmanuel Macron avait été la cible d’un logiciel de surveillance commercialisé par la société de cybersécurité israélienne NSO Group.
« NSO n’a pas pisté le téléphone du Président Macron ». Ces propos émanent du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, qui a assuré son homologue française, Florence Parly, que le Maroc n’a jamais eu recours au logiciel israélien Pegasus contre le Président Emmanuel Macron. Au cours de la séance de travail qu’il a eue avec Florence Parly, Benny Gantz a été catégorique sur le fait que la technologie de NSO ait été utilisée pour un potentiel piratage des téléphones de Macron ou d’autres responsables français, selon Channel 13.
La ministre française de la Défense, Florence Parly, a indiqué que « Benny Gantz a noté que l’État d’Israël approuve l’exportation de cyberproduits exclusivement vers des entités gouvernementales, pour un usage licite et uniquement pour le but de prévenir et d’enquêter sur la criminalité et la lutte contre le terrorisme ». Cependant, depuis l’éclatement du scandale, Rabat n’a cessé de contester son implication dans cette affaire d’espionnage.
Pour les autorités marocaines, ces allégations sont de nature « à déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France ». Il y a quelques jours, Me Olivier Baratelli a été chargé par Rabat d’attaquer Amnesty et Forbidden Stories pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris. De son côté, NSO Group a rejeté les conclusions de l’enquête controversée publiée, la semaine dernière, par un certain nombre de médias que le Maroc a d’ailleurs attaqué en justice à Paris pour diffamation.
Pour le groupe israélien, ces accusations sont « destinées à salir l’ensemble de la cyber-industrie israélienne ». Au cours de leurs échanges, la ministre des Armées de France a expliqué à son homologue israélien qu’il y a des « clarifications attendues aujourd’hui par la France et dont dépendent la confiance et le respect mutuel des deux pays ». Toutefois, un comité a été mis en place en Israël pour examiner les activités de NSO, y compris le processus par lequel les licences d’exportation sont accordées.
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