Affaire Kabylie : en colère, l’Algérie rappelle son ambassadeur au Maroc


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Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune

La déclaration du représentant du royaume chérifien à l’ONU, Omar Hilale, durant une réunion du mouvement des non-alignés les 13 et 14 juillet à New York aux États-Unis, en réponse au soutien d’Alger aux indépendantistes du Sahara Occidental, a créé un nouveau scandale entre le Maroc et l’Algérie. L’Algérie a  rappelé son ambassadeur à Rabat pour « consultation avec effet immédiat ».

Le conflit diplomatique entre le Maroc et l’Algérie est en train de prendre une nouvelle tournure, depuis la déclaration du représentant du royaume chérifien à l’ONU, Omar Hilale, durant une réunion du mouvement des non-alignés, les 13 et 14 juillet, aux États-Unis, en réponse au soutien d’Alger aux indépendantistes du Sahara Occidental. En effet, le ministère des Affaires étrangères algérien a annoncé le rappel, pour « consultation avec effet immédiat », de son ambassadeur à Rabat.

Le nouveau patron de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, est apparemment très remonté par le peu d’intérêt que le Maroc a accordé à son communiqué du vendredi 16 juillet, alors que son département sommait de présenter des « clarifications » sur son soutien à l’autodétermination de la Kabylie. « L’Algérie attendait du Royaume du Maroc qu’il clarifie sa position définitive sur la situation d’une extrême gravité créée par les propos inadmissibles de son ambassadeur à New York », a-t-il souligné.

« Depuis lors, et en l’absence de tout écho positif et approprié de la partie marocaine, il a été décidé, aujourd’hui, le rappel, avec effet immédiat, pour consultations, de l’ambassadeur d’Algérie à Rabat, sans préjudice d’autres mesures éventuelles en fonction de l’évolution de cette affaire », a expliqué Ramtane Lamamra.

Pour rappel, l’ancien Sahara espagnol a été, depuis le milieu des années 70, le théâtre d’un conflit entre les indépendantistes du Front Polisario et le Maroc, qui occupe et administre le Sahara Occidental et le considère comme une partie intégrante de son territoire. La fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc, depuis la guerre civile algérienne des années 1990, a aggravé les tensions entre les deux voisins, provoquant régulièrement des crises diplomatiques.

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