En Tunisie, quatre personnes sont en garde à vue dans le cadre de l’affaire dite des propriétaires à Alicante, en lien avec des ressortissants tunisiens vivant en Espagne.
Le Parquet du Pôle judiciaire et financier de la Tunisie avait autorisé, il y a environ deux semaines, l’ouverture d’une enquête sur l’acquisition de biens immobiliers de la part de Tunisiens établis en Espagne, et que se sont passé des services de la Banque Centrale de Tunisie. Quatre personnes impliquées sont en garde à vue.
La justice tunisienne reproche en effet à quelque 35 personnes impliquées dans cette affaire d’avoir effectué leurs transactions sans être passés par la Banque Centrale de Tunisie. Ces individus sont fichés par le procureur de la République auprès du pôle judiciaire économique et financier, comme étant des personnes suspectes de transaction illicites.
C’est au cours des investigations que le procureur de la République, sur la base de conclusions partielles, a pris la décision de placer en garde à vue quatre personnes parmi les 35 suspects. C’est ce qui ressort du communiqué publié, vendredi 5 juin 2020, le chef de communication par ailleurs substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance, Mohsen Dali, dont copie a été reçue par l’agence TAP.
Selon Mohsen Dali, qui a indiqué que le montant sujet des soupçons de corruption est estimé à 25 millions de dinars, le dossier, ouvert après des informations faisant état de Tunisiens qui auraient acquis des biens immobiliers à la « Cité des Riches », à Alicante, au sud-est de l’Espagne, « sera présenté au procureur général pour prendre les mesures nécessaires ».
« Ces quatre personnes en détention préventive font partie de 35 personnes soupçonnées de délits financiers, car ils n’ont pas traité avec la BCT lors de l’achat de biens immobiliers en Espagne (…) et la société qui a joué le rôle d’intermédiaire dans l’acquisition des biens est soupçonnée de blanchissement d’argent ».