Alors qu’ils s’étaient rendus en Algérie pour assurer la couverture médiatique des Jeux méditerranéens, plusieurs journalistes marocains auraient été interdits d’accès dans le territoire algérien. Des associations de la presse sportive au Maroc n’ont pas manqué de réagir.
Une équipe de journalistes marocains aurait été refoulée par les autorités algériennes, alors qu’elle était partie en Algérie pour assurer la couverture médiatique de la 19ème édition des Jeux Méditerranéens, qui se tient à Oran, du 25 juin au 6 juillet 2022. Il est reproché à ces femmes et hommes de média de ne pas avoir au préalable effectué les démarches nécessaires visant à l’obtention de l’autorisation spéciale délivrée par les organisateurs pour prétendre s’inviter sur le sol algérien.
Non content de leur traitement jugé dégradant, les journalistes ont décidé de bouder la couverture de la manifestation et renter au Maroc, après la longue attente. «Nous sommes arrivés à l’aéroport de Tunis, après une attente de plus de 30 heures à l’aéroport d’Oran Ben Bella et nous remercions les autorités marocaines de tous les efforts déployés», a déploré une journaliste du média Le Matin, dans une publication sur son compte Instagram. A Tunis, ils ont été reçus par Hassan Tarik, Ambassadeur du Maroc en Tunisie
Très remontées, des associations marocaines de la presse sportive sont montées au créneau. Surtout qu’il a été établi que les journalistes marocains ont passé la nuit à l’aéroport, dans des «conditions déplorables». C’est le cas de l’AMPS (Association marocaine de la presse sportive) et l’AMJS (Alliance marocaine des journalistes sportifs), qui considèrent «le comportement des autorités algériennes comme une entrave aux droits de ces journalistes à exercer pleinement leur métier».
Face à la situation, l’AMJS et l’AMPS n’avaient pas manqué d’appeler les institutions internationales de tutelle «à mener une action d’urgence pour protéger la délégation médiatique marocaine». Elles ont en outre condamné le fait que la délégation des journalistes sportifs n’ait pu sortir de l’aéroport, malgré les multiples interventions, notamment celles du Comité national olympique marocain, du Consulat général du Maroc à Oran et même des membres du Comité international des Jeux Méditerranéens.