Le Qatar a rejeté les accusations du Premier ministre libyen Abdallah al Thinni, selon lesquelles il a envoyé trois avions chargés d’armes aux miliciens islamistes contrôlant l’aéroport de Tripoli.
Les relations entre le Qatar et la Libye se tendent. L’émirat du Golfe a rejeté les allégations du Premier ministre libyen Abdallah al Thinni, selon lesquelles, il a envoyé trois avions chargés d’armes aux miliciens islamistes contrôlant l’aéroport de Tripoli.
Bien évidemment, face à ces accusations, la riposte du Qatar ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué adressé à l’agence de presse du Qatar (QNA), le ministre adjoint des Affaires étrangères, Mohamed ben Abdoullah al Roumaihi, assure que ces accusations contre son pays sont fausses et dénuées de fondement. « La politique de l’Etat du Qatar se fonde sur des principes clairs et cohérents : respect mutuel et non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays », a-t-il affirmé.
Washington pointé du doigt
Dans sa riposte au Premier ministre libyen, le Qatar rappelle également qu’Abdallah al Thinni ne s’est en revanche pas plaint au sujet du « bombardement de son pays et de ses citoyens récemment », faisant ainsi référence aux récentes affirmations américaines selon lesquelles les Emirats arabes unis auraient bombardé en Libye les positions d’une brigade islamiste quelques jours avant qu’elle ne s’empare de Tripoli. Propos du Pentagone que le Premier ministre libyen s’est empressé de démentir, affirmant sans plus de précisions, que les Emirats arabes unis soutenaient la Libye.
Depuis la chute de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes peinent à rétablir l’ordre. Plusieurs milices armées s’affrontent sans merci pour contrôler les points stratégiques du pays. Pour le moment, c’est la brigade de Misrata, alliée aux islamistes, qui a réussi à prendre le contrôle de l’aéroport de Tripoli.