Un parti politique espagnol a dénoncé l’arrivée massive de migrants d’origine maghrébine sur les côtes espagnoles, durant le week-end, alors que le Maroc avait donné des garanties de mettre fin à ce fléau.
A peine les accords de normalisation de leurs relations ont été signés avec le Maroc, voilà que du côté de l’Espagne on crie déjà au scandale. Selon le journal Bladi, le parti politique espagnol Vox a dénoncé, lundi 28 mars, l’arrivée, durant le week-end dernier, de 293 migrants qui ont pris d’assaut les îles Canaries. Brandissant cet argument, la formation politique estime que le changement de position de l’Espagne sur la question du Sahara Occidental n’a pas encore eu d’effet sur la situation migratoire.
Lors d’une conférence de presse, Jorge Buxadé, rappelant que Pedro Sanchez a décidé de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara en contrepartie d’un engagement de Rabat à respecter l’intégrité territoriale de l’Espagne, déplore qu’aucun résultat probant n’a été obtenu à ce jour. « Ce week-end, en 24 heures, 293 clandestins, des Maghrébins pour la plupart, sont arrivés aux îles Canaries », a dénoncé la formation politique.
Insistant sur le fait que la question de « l’immigration et de la traite des êtres humains doit être attaquée à la source », le chef du parti politique, toujours selon Bladi, a déploré que l’échange entre Rabat et Madrid, qui « suppose que la protection des frontières est garantie », est pour le moment sans effet. Il y a quelque deux semaines, le Maroc et l’Espagne ont décidé de normaliser leurs relations. Comme « monnaie d’échange » déplorée par l’Algérie et le Front Polisario, le Sahara Occidental, territoire dont l’Espagne a reconnu la marocanité.
En contrepartie de cette reconnaissance espagnole, le royaume ibérique a obtenu des garanties des autorités marocaines de respecter son intégrité territoriale et de gérer la question migratoire. Donc, le Maroc s’est engagé de ne plus tenter « d’annexer » Ceuta et Melilla, mais aussi d’empêcher les migrants d’atteindre les côtes espagnoles. C’est sur ce dernier qu’en Espagne, le Maroc est pointé du doigt.
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