Accords migratoires entre l’Espagne et l’Afrique : un coup d’épée dans l’eau ?


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Des migrants marocains à Ceuta
Des migrants marocains à Ceuta

Des scènes de chaos se sont déroulées dimanche matin à la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta. Des centaines de migrants, principalement marocains mais aussi originaires d’autres pays africains, ont tenté de franchir la clôture séparant les deux territoires. Ce qui a déclenché de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Cet incident intervient quelques jours après la visite des autorités espagnoles en Afrique avec pour objet de contrôler ces flux migratoires.

Encouragés par des appels lancés sur les réseaux sociaux, des candidats à l’émigration irrégulière se sont massés aux abords du poste frontière de Fnideq. La première barrière a été partiellement détruite, mais les migrants n’ont pas réussi à pénétrer plus loin dans l’enclave espagnole. ils devaient d’abord franchir l’obstacle marocain dressé par les autorités du royaume chérifien.

L’Espagne prise d’assaut par les migrants

Les autorités marocaines, qui avaient mis en place un important dispositif de sécurité, ont tenté de repousser les manifestants. Ces derniers ont répondu par des jets de pierres, tandis que la Guardia Civil espagnole renforçait sa présence de l’autre côté de la frontière. Le constat est là : malgré ses nombreux efforts, l’Espagne ne parvient toujours pas à contrôler les flux migratoires. Les côtes espagnoles sont de plus en plus prises d’assaut par les candidats à l’émigration clandestine.

A bord d’embarcations de fortune, des milliers de migrants quittent les pays africains, chaque semaine. Ils empruntent la voie de la Méditerranée pour tenter de regagner les côtes européennes. Des pays comme le Sénégal, la Mauritanie et même la Gambie sont devenus une véritable plaque tournante de l’émigration clandestine. Une crise migratoire qui justifie d’ailleurs la récente tournée du chef du gouvernement espagnol dans ces trois pays.

Gestion plus efficace des mouvements migratoires

Sur place, Pedro Sanchez a paraphé un mémorandum d’entente axé sur la migration. Cet accord vise à établir un cadre de coopération structuré pour une gestion plus efficace des mouvements migratoires. Des accords similaires ont aussi été signés avec le Maroc. Les pays signataires se sont donné pour mission de démanteler les réseaux criminels et assurer la sécurité de leurs citoyens respectifs. Outre la gestion des flux migratoires, cet accord vise à aussi pour objet développement économique des pays africains signataires.

Les difficultés économiques et politiques que connaissent de nombreux pays africains poussent des milliers de personnes à tenter leur chance en Europe. La proximité entre le Maroc et l’Espagne, ainsi que la présence d’enclaves espagnoles sur le continent africain, en font un point de passage privilégié. Seulement, au vu des situations chaotiques qui se multiplient s’agissant de l’émigration clandestine, force est de se poser des questions sur l’efficacité des accords de coopération signés entre le royaume ibérique et les pays africains.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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