Le Président béninois a indiqué qu’un protocole d’accord pour une assistance militaire va être signé avec le Tchad en cas d’attaque de Boko Haram, en fin de semaine dernière.
Le Président béninois Boni Yayi a indiqué, à la télévision publique, la signature prochaine d’un accord d’assistance militaire avec le Tchad en cas d’attaque de Boko Haram sur le territoire du Bénin. Les soldats de son pays annoncés pour constituer la force militaire africaine contre Boko Haram se tiennent prêts, selon le chef d’Etat qui est allé en visite au Tchad pour s’informer des raisons du retard pris dans le déploiement de ces troupes.
« Protocole d’accord militaire »
« Grâce à ce protocole d’accord militaire, le Tchad répondra prêt et assistera militairement le peuple béninois en cas d’attaque de Boko Haram, à travers ses troupes réputées sur le continent», a indiqué Boni Yayi à l’ORTB (Office de Radio-Télévision du Bénin), peut-on lire sur Anadolu Agency.
Le chef d’Etat béninois a déclaré avoir minimisé la menace Boko Haram qui s’étend actuellement sur les pays voisins du Nigeria: « Au départ, on croyait tous que Boko Haram était juste une affaire nigériane, mais après, nous avons compris qu’il faille agir très rapidement parce que le terrorisme exacerbé du groupe armé nigérian n’a pas de frontières ».
« Les 700 soldats du Bénin sont prêts »
« Les 700 soldats du Bénin sont prêts pour aller au front contre Boko Haram (…). Je suis venu (vendredi dernier) échanger avec mon frère et ami Idriss Deby pour savoir ce qui bloque le déploiement de la force multinationale », a-t-il indiqué, au cours de sa visite d’urgence au Tchad.
Les Etats membre de la Commission du bassin du lac Tchad avaient annoncé le déploiement d’une force multinationale de 8 700 hommes, qui peine à se mettre en place. Des questions perdurent sur le déploiement pratique de ces troupes, notamment au niveau du système de commandement choisi.