La Coupe du monde féminine de football 2023 démarre, le 20 juillet prochain, sur fond de scandales. Cette neuvième édition du Mondial femmes se déroule en Australie et en Nouvelle-Zélande, jusqu’au 20 août 2023. L’Afrique du Sud, le Maroc, le Nigeria et la Zambie représenteront l’Afrique, mais les pays africains sont déjà dans la tourmente.
Organisée par la FIFA, la Coupe du monde féminine réunit un nombre record de trente-deux sélections féminines. Les 4 représentants de l’Afrique ont cependant très mal préparé cette compétition avec une succession de scandales.
Quatre pays, quatre scandales
C’est d’abord le Nigeria, qui est dans le Groupe B avec l’Australie, le Canada et l’Irlande. Les Super Falcons ont menacé de boycotter leur premier match, face à l’Australie, pays organisateur, en raison d’un différend salarial avec la Fédération nigériane de football. Onome Ebi, la capitaine de l’équipe a démenti, mais le sélectionneur américain, Randy Waldrum, a fait des révélations sur les conditions déplorables de transport et d’hébergement de son équipe. Pas idéal pour commencer la compétition.
Les primes toujours un problème
C’est plus grave pour la Zambie. Le sélectionneur de l’équipe féminine, Bruce Mwape, fait l’objet d’une enquête pour abus sexuels sur des joueuses zambiennes. La FIFA doit gérer ce sujet avec la police zambienne, mais c’est un gros scandale révélé par The Guardian, à quelques jours du début de la compétition. La Zambie est dans le groupe C avec l’Espagne, le Japon et le Costa Rica.
C’est ensuite l’Afrique du Sud, championne d’Afrique en titre, qui est en crise. En cause, toujours le sujet récurrent en Afrique de l’opacité sur le montant des primes. Les Banyana Banyana ont boycotté un match de préparation pour mettre la pression sur leur Fédération et son président, Danny Jordaan. L’Afrique du Sud est dans le Groupe G avec l’Argentine, l’Italie et la Suède.
Enfin, le Maroc qui est dans le Groupe H avec la Colombie, l’Allemagne et la Corée du Sud, a dû réfuter la fuite de plusieurs de ses joueuses, lors de matchs amicaux en Italie et en Suisse. L’affaire avait pris de telles proportions sur les réseaux sociaux que la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a publié un communiqué menaçant d’attaquer ceux qui diffuseraient ces fausses informations. « La FRMF souligne qu’elle se réserve le droit d’user de toutes les voies de recours dans le but de préserver l’image des membres la Sélection Nationale Féminine en particulier et la famille du football marocain en général ».
Une approche de la compétition des quatre pays africains qui n’est donc pas optimale pour espérer briller dans cette Coupe du Monde féminine…