Abdoulaye Wade a accordé une interview exclusive à notre partenaire le Gri-Gri International. Le Président sénégalais revient sur l’élection de Faure Eyadéma à la présidence du Togo, sur l’importance qu’il porte à l’opposition et dresse un bilan du Nepad.
De notre partenaire le Gri-Gri International
Abdoulaye Wade a accordé une interview exclusive à notre partenaire le Gri-Gri International. Le Président sénégalais revient sur l’élection de Faure Eyadéma à la présidence du Togo, sur l’importance qu’il porte à l’opposition et dresse un bilan du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Cette interview est publiée dans une version courte.
Gri-Gri International : Ma première question va porter sur l’actualité avec la prestation de serment de Faure Gnassingbé. On vous a beaucoup entendu sur la crise malgache, où vous avez pris des positions très courageuses. En revanche, sur la crise togolaise vous êtes resté très discret…
Abdoulaye Wade : J’ai pris position, dès le départ, avec le Président (nigérian, ndlr) Obasanjo, afin de nous opposer à l’installation de Monsieur Faure Eyadéma (au pouvoir, ndlr) pour assumer la transition et achever le mandat de son père. Je crois d’ailleurs que c’est grâce à cette prise de position que les choses ont changé. Et que des élections ont pu être envisagées avec un autre Président, à savoir le président de l’Assemblée Nationale. Cela étant, après cette première phase, qui a permis de revenir à la constitution et non pas à la constitution tronquée, est arrivée la phase de l’élection. Nous sommes organisés en Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ndlr) et Union Africaine. Je suis membre de ces deux organisations et je dois en respecter la discipline et l’ordre. C’est la raison pour laquelle si j’ai des choses à dire ou des observations, au lieu de prendre des positions individuelles, je dois m’adresser à ceux qui assument ces responsabilités. J’étais en rapport constant avec le Président (nigérien, ndlr) Tandja, président de la Cedeao. Je lui faisais part de mes réflexions et quand des Togolais, observateurs de la société civile ou de l’opposition, me téléphonaient pour me dire certaines choses, je les répercutais au président de la Cedeao. Et je ne peux rien faire en dehors de ce que lui décide. D’un autre côté, j’ai toujours été en rapport avec le Président Obasanjo sur ce sujet. Quand il a décidé d’envoyer une délégation à Lomé, j’avais envisagé d’y aller. Autrement dit, je ne suis pas silencieux ! Je ne suis peut-être pas entendu, mais je parle aux responsables de nos institutions.
Gri-Gri International : Et que diriez-vous aux gens qui pensent que votre discrétion et celle de bien des Présidents cacherait plutôt l’intention de faire de Faure une espèce de laboratoire, pour éventuellement préparer vos fils ? Je pense notamment à Karim Wade…
Abdoulaye Wade : (Rires) Vous savez, il ne faut pas s’opposer à l’imagination et aux commentaires. Mais loin de moi l’idée de vouloir mettre mon fils en place. Ce n’est pas mon point de vue, cela ne me ressemble pas et je n’en ai pas besoin. Parce que la conquête du pouvoir dans laquelle je me suis lancé ce n’est pas pour régner, mais pour faire quelque chose au Sénégal et en Afrique. Et je crois que je suis en train de le faire. Et ce n’est pas transmissible : il s’agit de moi, avec mes idées, mon passé et mon expérience. J’avais l’intention de faire avancer le Sénégal dans une direction et de faire avancer le panafricanisme vers les Etats-Unis d’Afrique. Tout cela est en cours, et n’est pas transmissible. Donc vous voyez bien que ma perspective n’est pas celle de ceux qui veulent placer des personnes de leur tribu ou leurs enfants. Ce que je veux faire du Sénégal, peut-être qu’il y en a d’autres que mon fils qui seront capables de le faire après moi.
Gri-Gri International : L’Afrique va mal : guerres, sida, pauvreté, des phénomènes qui sont amplifiés par la mauvaise gouvernance. Quelles sont, pour vous, les raisons d’espérer pour les jeunes Africains ?
Abdoulaye Wade : Je pense qu’il faut d’abord que nous, Chefs d’Etats africains, repensions le développement de l’Afrique. Nous avons fait le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, ndlr). Ce n’est pas parce que je suis l’auteur de la deuxième composante du plan OMEGA que je dis que c’est un plan qui est très bien, mais parce que j’en suis tout à fait convaincu. Et c’est ce que je suis en train d’appliquer au Sénégal. Il nous faut réorienter nos mentalités. Les ressources sont en Afrique. Nous avons les ressources humaines, des cadres intelligents, formés. Mais qui sont malheureusement happés par l’économie développée une fois qu’ils ont leur diplôme. Nous avons des ressources minières et naturelles. Il nous appartient de les défendre, de les valoriser, de les vendre au bon prix et de ne pas nous laisser exploiter. Tout le problème est là. L’Afrique n’est pas pauvre. Il n’y a rien de pire que le laisser-faire, et c’est un libéral qui vous le dit ! Si vous laissez faire, les puissants exploitent les faibles. Parfois il faut intervenir pour changer les choses. Lorsque nous voyons que nous avons beau travailler, mais que nos produits ne peuvent pas pénétrer les marchés développés parce qu’il y a des subventions, cela n’est pas juste. En plus, il faut rappeler que le grand drame de l’Afrique c’est que, pendant trois siècles, elle a été vidée de ses ressources humaines : c’est l’esclavage. Pendant un siècle et demi, la colonisation a capté ses richesses naturelles. Maintenant, on nous enferme dans un système de dettes et la situation est telle que pendant deux siècles on continuera à payer les dettes. Il faut résoudre cette situation parce qu’une bonne partie des dettes est sans fondement. Prenez le cas du Nigeria. Il doit aujourd’hui 35 milliards de dollars de dettes ! Enfin, soyons sérieux ! Où il y a-t-il 35 milliards de dollars de routes, d’écoles, de chemins de fer, au Nigeria ? Je ne parle pas de ce qu’il a déjà payé : au mois trois ou quatre fois le principal. Il produit deux millions et demi de barils de pétrole par jour et il reste endetté. Le Président, que j’apprécie beaucoup parce que c’est un combattant, un des plus grands Africains de l’époque contemporaine, est obligé d’aller négocier des moratoires ou un effacement d’une partie des dettes. Ce n’est pas normal.
Gri-Gri International : Mais ce message est parasité par la corruption des élites…
Abdoulaye Wade : Oui, mais le problème pétrolier est traité à l’échelle des pays. Au Sénégal par exemple, d’après tous les avis, il y a du pétrole. Mais tant que l’on posera le problème du pétrole au niveau des pays, l’Afrique dans son ensemble sera victime. Pourquoi ? Parce qu’un petit pays qui trouve énormément de pétrole, si on satisfait à ses besoins, il est content, mais le reste du pétrole va à l’extérieur et constitue un surprofit. Alors que si le problème était posé au niveau de l’Union Africaine, nous devrions dire : le pétrole, les richesses du sous-sol africain appartiennent au continent. Ce n’est pas normal que le Sénégal ait du pétrole, que le Mali n’en ait pas et que je leur dise que mon pétrole va aller à l’extérieur pendant que le Mali n’aura pas de pétrole et sera sous la contrainte de l’évolution des prix. Il est évident que les consciences n’en sont pas à ce point. Mais ce que l’on pourrait faire, c’est adopter des dispositions communes sur le pétrole pour dire que quand le pétrole est découvert, le tiers de la production appartient au pays, le deuxième tiers à l’Union Africaine pour être réinvesti en Afrique. Et le troisième tiers investi pour les générations futures. Tout cela après le prélèvement de l’amortissement de l’investissement. L’investisseur peut aussi prendre, en plus de ce prélèvement, un profit raisonnable entre 25 et 50 % de l’investissement. Et c’est même très généreux ! Alors le reste, ce que j’appelle le surprofit, doit revenir en partie au pays, en partie à l’Union Africaine et une partie investie pour les générations futures. Sans quoi, de quoi vont vivre les Africains, quand il n’y aura plus de ressources ?
Gri-Gri International : On en revient au problème des dirigeants…
Abdoulaye Wade : Mais justement. Si on pose le problème au niveau du continent, cela limitera d’autant la corruption, même si on ne l’éliminera jamais totalement. Moi je préfère que le surplus du pétrole aille à l’Union Africaine, qui va l’investir dans les pays où il n’y a rien. Parce que c’est une illusion de croire que l’on peut créer des îlots de prospérité. Si un pays se développe, les gens vont quitter les pays pauvres et venir. On ne pourra pas les empêcher de rentrer. Donc il vaut mieux exercer un effet d’entraînement des pays qui n’ont rien, en faisant les écoles, les dispensaires et autres sans tenir compte des frontières officielles. Le grand paradoxe de l’Afrique actuelle, c’est qu’on veut faire l’Union Africaine, faire disparaître les frontières et former les Etats-Unis d’Afrique, mais dès que le pétrole apparaît, certains se crispent sur leurs frontières. Ce qui est valable pour le pétrole l’est pour le diamant ou autre. Prenez un pays aussi riche que la RDC (République Démocratique du Congo, ndlr). Si ses richesses n’étaient pas pour la RDC, mais pour l’Afrique, les gens de la RDC se serviraient très largement, mais le supplément resterait en Afrique au lieu d’aller à l’extérieur. Cela irait aux pays voisins qui, n’ayant pas de diamants, sont obligés de faire la guerre et d’utiliser la force pour aller les chercher. Car les peuples ne resteront pas à mourir de faim derrière la frontière d’un îlot de prospérité : cela n’existe pas. J’ai dit au Président du Congo, je crois qu’il a accepté, de donner des permis d’exploitation de diamants aux pays environnants, comme il donne des permis aux Anglais, aux Américains et aux Français. Cette appropriation du sous-sol par un certain nombre de pays n’est pas juste.
Gri-Gri International : Depuis sa création, le Nepad patine. Ne pensez-vous pas que cela est de nature à décourager les populations ?
Abdoulaye Wade : Je suis tout à fait d’accord avec vous, et c’est décourageant. Mais je vous assure que l’on n’a pas besoin de dépenser cet argent. Il y a un an, le « sterring comity » du Nepad, qui est l’instrument d’exécution, a déclaré avoir dépensé un peu plus de 11 millions de dollars. Aujourd’hui, comme vous l’avez dit, on estime à quinze millions de dollars ces dépenses, alors qu’il n’y a rien, pas un kilomètre de route, pas un dispensaire, juste du fonctionnement. Je vais vous donner un détail : ils ont demandé à un certain nombre de pays d’envoyer, chacun, un représentant pour qu’il soit fonctionnaire à Midland. Il est payé, logé, etc. Tout le monde l’a fait, sauf le Sénégal. Et je vois que cela marche sans nous ! Alors, pourquoi je vais envoyer quelqu’un qui va absorber des ressources là-bas ? C’est inutile, c’est de la paperasserie !
Gri-Gri International : Alors, le Nepad n’est qu’un plan de développement de plus ?
Abdoulaye Wade : En fait, il ne l’est pas. Il ne devrait pas l’être. Le Nepad est très clair. Il tourne autour de onze secteurs bien précis. Il y a la bonne gouvernance, le choix du secteur privé qui doit prendre le relais du secteur public. Et, enfin, il y a la région. Le Nepad ne devrait avoir que des programmes régionaux : des routes, des usines, des projets sur plusieurs pays. C’est cela que devrait être le Nepad. Nous avons discuté avec les bailleurs de fonds qui s’engagent à financer le Nepad. En ma qualité de coordonnateur des infrastructures, j’ai convoqué dans chaque région les ministres et ils ont sélectionné les projets (d’agriculture, d’éducation, d’infrastructure, de santé, d’énergie, etc.), mais ils ont été dessaisis : c’est cela le problème. Depuis 2002, on ne leur demande plus rien. Seuls les ministres de l’Environnement sont réunis de temps en temps. Ceux de l’Agriculture, de la Santé se sont réunis pour la première fois il y a moins de trois semaines à Alger. C’est-à-dire que le Nepad n’est pas appliqué tel qu’il avait été conçu. Il y a trop de dépenses inutiles et c’est cela qui risque de décourager les populations. J’ai attiré l’attention de mes collègues. Le Canada nous a offert près de 6 milliards de dollars canadiens, le Japon, 1,6 milliard de dollar, l’Inde 200 millions de dollars. On n’est pas pour autant avancé dans la réalisation des projets. Si nous réalisons des choses, les Africains y croiront. Si nous ne réalisons rien, les Africains vont se décourager. Cela veut dire tout simplement que l’on a perdu trois ans. Voilà. D’autres vous diront que trois ans ne sont rien dans la vie d’un continent. Mais à mon avis, c’est l’accumulation de toutes ces années perdues qui amènent un retard considérable.
Gri-Gri International : La diplomatie française ignore totalement les opposants. Comme si les Français ne croyaient pas du tout en l’alternance en Afrique. Quand un opposant arrive au pouvoir, cela crée des crispations. On voit les difficultés avec la Côte d’Ivoire. Ne pensez-vous pas qu’il faille interpeller les autorités françaises et qu’il faille engager une réflexion dans ce sens ?
Abdoulaye Wade : Oui mais, vous savez, la France est dans la diplomatie depuis des siècles. Elle a des traditions de diplomatie très intelligentes, diverses et efficaces. Je n’ai pas de leçon à lui donner parce que finalement la France gère ses intérêts. Quand j’étais dans l’opposition – et même avant cela – j’étais parfois reçu au Quai d’Orsay. Mais pas officiellement, ça c’est clair. Il est vrai aussi que je constate que la France tolère la présence des opposants, mais ne les considère pas comme des Présidents potentiels. Maintenant, ayant été très longtemps dans l’opposition, je pense – cela est peut-être valable pour la France et pour tous les pays développés – qu’ils ont torts d’ignorer l’opposition. C’est mon point de vue, et à ce sujet, je peux vous donner l’exemple du Sénégal. Dans la constitution que j’ai largement inspirée, j’ai tenu à inclure deux chapitres portant sur le gouvernement et sur l’opposition, parce que je les mets sur le même plan d’égalité. Ainsi, le chef de l’opposition est l’alter ego du Premier ministre. Dans mon entendement, le statut de l’opposition doit être un statut constitutionnel, comme au
Sénégal, permettant à l’opposition d’avoir tous les droits et toutes les libertés et de se préparer éventuellement à gouverner. Voilà ce que j’ai proposé pour mon pays. Si à présent il n’y a pas de statut de l’opposition, c’est parce que mon opposition n’en veut pas. Mais les constitutions ne sont pas faites pour une personne ou un régime. A l’époque de Senghor, j’étais le chef de l’opposition et je dialoguais avec lui. Je pouvais l’interpeller sur n’importe quel problème. C’est cela que j’aurais voulu : discuter des problèmes nationaux et internationaux avec l’opposition qui, au moins, aurait l’occasion d’exprimer son point de vue. Ce dialogue je ne peux pas l’avoir avec mon opposition, mais, encore une fois, j’ai fait ce texte pour l’avenir. Je pense qu’il faut que l’opposition soit vivante en Afrique, qu’elle soit une opposition de proposition
qui soit une alternative crédible. Mais cela suppose que les opposants soient eux-mêmes des hommes d’Etat. C’est important : un opposant sérieux doit être un homme d’Etat. En se disant que demain il peut être appelé à être à la tête du pays, il doit se comporter comme un homme d’Etat, avec un langage d’homme d’Etat. Mais une opposition qui raconte n’importe quoi tout simplement pour faire obstacle au gouvernement qui est en place ne peut pas être prise au sérieux. Moi j’étais pris au sérieux parce que quand Senghor faisait quelque chose que j’approuvais, je lui disais que c’était très bien. Parfois je lui disais que c’était très bien, mais je pouvais faire mieux. Et je le prouve aujourd’hui ! J’espère que celui qui viendra après moi fera mieux que moi.
J’ai essayé d’inspirer le reste de l’Afrique, en amenant l’Afrique à adopter le statut de l’opposition. J’ai envoyé quelqu’un défendre cette idée à l‘Assemblée des parlementaires de Bamako qui l’a adopté. Ensuite à Libreville, une année après, la même assemblée de parlementaires a adopté l’institution du statut de l’opposition. La Côte d’Ivoire de Konan Bédié l’avait adopté, mais ne l’a jamais appliqué. Donc je crois qu’il faut en revenir au statut de l’opposition, garanti par la constitution.
Gri-Gri International : Etes-vous toujours disposé à recevoir des opposants africains sans prendre le risque de vous brouiller avec vos collègues ?
Abdoulaye Wade : Vous savez, les premiers jours après mon élection, j’ai déclaré publiquement, et tous les Chefs d’Etats le savent, que ce n’est pas parce que je suis Chef d’Etat que j’arrêterai de recevoir des gens de l’opposition. Je ne leur donnerai pas de l’argent, je ne leur donnerai pas des armes. Mais je pense qu’ayant longtemps appartenu à l’opposition, je me dois de leur donner des conseils. Ils ont le droit de savoir comment j’ai fait dans telle ou telle circonstance. Donc je reçois des opposants à la seule condition qu’ils ne viennent pas ici pour déstabiliser leur pays. Mais si des opposants viennent me voir pour me demander des conseils, je les recevrai publiquement, je ne m’en cacherai pas. S’ils veulent tenir ici un séminaire, j’aviserai le collègue, mais le Sénégal les accueillera. J’ai annoncé la couleur depuis le départ : je ne romprai pas avec l’opposition dont je suis issue, simplement parce que je suis arrivé au pouvoir.
Gri-Gri International : En ce qui concerne la politique sénégalaise, si l’opposition remporte les élections législatives de 2006, êtes-vous préparé à une cohabitation ?
Abdoulaye Wade : Non, je ne ferai pas de cohabitation.
Gri-Gri International : Dans ce cas, vous démissionneriez ?
Abdoulaye Wade : Absolument. Je rends le tablier, c’est clair. Non, moi je ne fais pas de demi-mesure. Dans un autre contexte je l’aurais fait. Parce que je suis un homme capable de nommer un opposant du gouvernement. Mais dans le contexte du Sénégal d’aujourd’hui, jamais je ne le ferai. Si l’opposition remporte les élections législatives, j’organise par anticipation des élections présidentielles.
Gri-Gri International : Est-ce que vous seriez prêt à jouer le jeu de l’alternance en 2007 si vous êtes battu ?
Abdoulaye Wade : Mais bien sûr. Je féliciterai le gagnant, comme Abdou Diouf l’a fait. On attendait les résultats le mercredi, le lundi à 11 heures il m’a téléphoné pour me dire : « Tu as gagné, je te félicite. » Moi aussi, je le ferai ! Et la démocratie sénégalaise gagnera. Mais bien entendu, je ne resterai pas les bras croisés, je vais me battre pour gagner ! (rires) Il faut que cela soit clair.
Propos recueillis à Dakar par Michel Ongoundou