Abderahmane Coulibaly est devenu, samedi 9 mars, champion du monde de Kick-Boxing dans la catégorie poids lourd. Interview.
Abderahmane Coulibaly, c’est 98 kg de muscles pour 1,90 m. C’est aussi et surtout un titre de champion du monde 2013 en Kick-Boxing. Sa réputation, il l’a forgé sur un ring. Et petit à petit, l’oiseau fait son nid. Jusqu’à présent resté à l’ombre de son petit frère Ousmane Coulibaly, 23 ans, actuel défenseur de Brest en Ligue 1, Abderahmane Coulibaly a remporté samedi 9 mars le trophée de champion du monde de Kick-Boxing, catégorie poids lourd +94,200kg, lors du Monte-Carlo Fighting Masters. Et c’est sans difficultés qu’il a mis KO au 2nd round son adversaire, un poids lourd venu de Russie, Ragim Aliev (1,95 m et 118 kg). Samedi soir au stade Louis II à Monaco, Abderahmane Coulibaly, 27 ans, originaire de Mantes-la-Jolie en région parisienne, s’est fait un nom en se hissant au sommet.
Triple de champion d’Europe, troisième aux Mondiaux de Muaythai IFMA, récent vainqueur du Maxi Fight 4 sur l’île de la Réunion et désormais champions du monde de Kick-Boxing, Abderahmane Coulibaly vise désormais la victoire du Grand prix final de K1. Mais pour participer à cette compétition qui rassemble les 16 meilleurs mondiaux, le champion devra passer l’étape des tournois des K1 satellites.
Afrik.com : Votre spécialité c’est la boxe thaïlandaise. Samedi dernier à Monaco, vous avez prouvé que vous étiez également très à l’aise en Kick-Boxing en devenant champion du monde poids lourd…
Abderahmane Coulibaly : Oui mon truc c’est la boxe thaï. Et je suis fier de cette victoire en kick-boxing. Avec mon coach, on a beaucoup travaillé. J’ai d’ailleurs bien progressé à l’anglaise, en poings et jambes. Cela prouve que je peux aller très loin.
Afrik.com : Vous y croyiez à cette victoire contre Ragim Aliev ?
Abderahmane Coulibaly : C’était compliqué. Je ne connaissais pas trop mon adversaire. Je savais juste qu’il frappait fort des poings. La technique a surtout été de bloquer les coups. Mais on a travaillé. Avec mon coach on a mis en place une stratégie redoutable. J’ai été plus rapide que Ragim Aliev.
Afrik.com : Vous êtes devenu la fierté du Val-Fourré. Un exemple à suivre pour les jeunes ?
Abderahmane Coulibaly : Un exemple je ne sais pas. Je l’espère en tout cas. Je suis quelqu’un de sérieux, toujours à l’entraînement.
Afrik.com : Vous conservez toutefois votre emploi dans les transports de matières dangereuses. Arrivez-vous à concilier les deux ?
Abderahmane Coulibaly : Oui, mon employeur est fier d’avoir un champion dans sa société. Les horaires que je fais sont adaptés pour aller aux entraînements de boxe, donc pas de soucis à ce niveau-là.
Afrik.com : Vous êtes devenu le chouchou à votre travail…
Abderahmane Coulibaly : Un peu ouais. (Rires)
Afrik.com : Prochaine étape, le Grand Prix de K1 au Japon. Pensez-vous pouvoir le gagner ?
Abderahmane Coulibaly : Oui, je peux y arriver si je progresse encore un peu. Je pourrai aller très loin. J’y crois fort en tout cas.
Afrik.com : Votre frère, Ousmane, joue en ligue 1 à Brest. La compétition, c’est de famille chez les Coulibaly…
Abderahmane Coulibaly : Oui, nous ne pensions pas pouvoir évoluer comme ça. Mais on est fiers l’un et l’autre et on s’encourage beaucoup mutuellement.
Afrik.com : Vous êtes originaire du Mali. Arrivez-vous à faire abstraction à ce qui s’y passe ?
Abderahmane Coulibaly : C’est un travail mental. On essaie de ne pas trop y penser. On a un devoir et le mien et de m’entraîner dur. Mais j’espère que la situation s’arrangera rapidement.
Afrik.com : Un dernier mot ?
Abderahmane Coulibaly : Je remercie la ville de Mantes-la-jolie, les gens qui me soutiennent et mon coach Kléber.