A l’occasion de la visite en Allemagne du Premier ministre d’Algérie, la chancelière Angela Merkel a exigé un « retour rapide » des ressortissants algériens déboutés d’asile. Berlin considérant que l’Algérie est un pays « sûr ».
Les Algériens n’ont plus droit à l’asile en Allemagne. La chancelière allemande Angela Merkel a exigé un « retour rapide » des ressortissants algériens déboutés d’asile, Berlin considérant que l’Algérie est un pays « sûr ». .
Au cours d’une conférence conjointe avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, mardi 12 janvier 2016 à Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a demandé au chef du gouvernement algérien que « les ressortissants algériens déboutés du droit d’asile en Allemagne soient renvoyés plus rapidement qu’aujourd’hui dans leur pays », estimant que l’accord censé organiser leur retour en Algérie existe sur le papier, « mais il faut faire en sorte qu’il fonctionne de manière appropriée ». Selon El Watan, les autorités allemandes se plaignent depuis longtemps du peu d’efficacité du texte.
L’Allemagne a remis au goût du jour ce sujet depuis que le nombre d’Algériens, mais aussi de Marocains arrivant dans ce pays d’Europe avec les autres migrants pour y demander l’asile ou pour y séjourner de manière illégale, a fortement augmenté, en fin d’année dernière. Angela Merkel et Abdelmalek Sellal ont convenu « d’une meilleure coopération sur le sujet entre les deux pays, notamment sur le plan policier ».
Se voulant très prudent, le chef du gouvernement algérien a fait valoir qu’avant tout renvoi en Algérie, « il faudra naturellement s’assurer qu’il s’agit bien d’Algériens ». Revenant sur les violences et agressions sexuelles contres des femmes dans la ville de Cologne, lors des fêtes de fin d’année, alors que la police fédérale allemande a identifié 32 suspects, dont neuf Algériens, Abdelmalek Sellal a estimé « inacceptable » ces faits.