Les chefs d’État du G5 Sahel se sont réunis, ce lundi, dans la capitale tchadienne, pour un sommet qui doit relancer les activités de la plateforme. Comme on pouvait s’y attendre, l’absence du Mali a été bien remarquée.
C’est depuis 2021 que la coalition du G5 Sahel mise sur pied pour lutter contre le terrorisme au Sahel s’est réunie pour la dernière fois. Pour les chefs d’État membre de ce creuset, il était temps de se retrouver pour relancer les activités. C’est dans cette optique que les Présidents du Niger, de la Mauritanie, du Tchad, le ministre de la Défense du Burkina Faso assistés par le vice-Président de la Banque mondiale, Ousmane Diagana, se sont réunis, ce lundi à N’Djamena.
Placée sous le thème de la « Coopération régionale en matière de développement et de sécurité », la réunion a été marquée par l’absence du Mali. Pour la première depuis la création du G5 Sahel. En effet, suite à la non-tenue de la 8ème session ordinaire au mois de février 2022, qui devait consacrer « le début de la présidence malienne » du G5 Sahel, le Mali avait claqué la porte de tous ses organes et instances y compris de cette force conjointe de lutte contre le terrorisme.
Une absence également remarquée du capitaine Ibrahim Traoré
Le Président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, n’était pas non plus présent à ce sommet du G5 Sahel. Il s’est fait représenter par son ministre de la Défense, Kassoum Coulibaly. De quoi susciter des interrogations auprès de certains observateurs qui se demandent d’ores et déjà où veut en venir le Burkina Faso. On sait que les deux pays dirigés chacun par une junte militaire ont montré depuis quelques semaines un rapprochement qui s’est traduit par la visite du Premier ministre burkinabè au Mali et la tenue d’un conclave entre les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, à Ouagadougou.