Le peuple Elog Mpo’o est constitué de quatre lignages majeurs (ou clans) qui se réclament d’un ancêtre éponyme commun, “ Lipoo Li Mingenda Mi Bet Ben ”, qui veut dire “ l’eau de la chute qui ne remonte jamais à sa source ”, de son vrai nom Nnanga Mbang Ngue. C’est l’usage qui l’a abrégé en Mpo’o.
Ces clans sont issus à la fois de sa descendance directe et de sa descendance collatérale. Sa descendance directe est composée de ses fils Likande, Mpam, Ang, Biangue, Linyima, Mbambo, Likika et Mpague, et sa descendance collatérale de ceux de ses frères Pekè, Nso’o et Njob, de son oncle Mbang et de son neveu “ Dibom ”.
Partie de Ngog Litua (situé dans le district de Nyanon) où Mpo’o lui-même a vécu il y a plus de 600 ans, cette descendance a essaimé dans toute la zone côtière du Cameroun et au-delà. Seul Nso’o Mbang Ngué, son jeune frère, ancêtre direct des Biso’o (district de Nyanon qui abrite la grotte sacrée), est resté sur place pour garder le dernier berceau connu de notre peuple.
Du fait de cette dispersion et au regard de la cristallisation territoriale inhérente à la colonisation d’une part, et de la mise en place d’un Etat moderne au Cameroun d’autre part, les Elog Mpo’o se retrouvent aujourd’hui et depuis de nombreux siècles comme autochtones dans les départements de la Sanaga Maritime, du Wouri, du Nkam, du Moungo, du Nyong et Kellé et de l’Océan, plus précisément dans les arrondissements d’Edéa, Dizangué, Mouanko, Douala 3ème, Nkongjonck, Dibombari, Messondo, Dibang, Bot Makaka, Kribi et Bipindi, et dans les districts de Nyanon et du Nord Makombé.
D’autres communautés, bien que ne faisant pas encore formellement partie de cette l’assemblée coutumière et traditionnelle, ont été identifiées comme étant de souche Mpo’o. Il s’agit des Bonabékombo, des Yadimbam et des Yambongkwak (Douala 1er dans le Wouri), d’une partie des Etoudi dans le Mfoundi, des Yembong dans les départements du Dja & Lobo et de la Mvila.
D’autres encore se retrouvent dans les départements de la Haute Sanaga (Nanga Eboko et Batschenga), de la Mémé (Kumba), du Ndian (Mundemba), et même hors des frontières du Cameroun, notamment en Guinée Equatoriale et en République démocratique du Congo (Province de l’Ituri, chef-lieu Bounyia). Des contacts et des recoupements sont en cours afin de reconstituer la généalogie de ces communautés, et de déterminer leur itinéraire migratoire avant d’envisager leur intégration dans la grande famille des Elog Mpo’o.