À Goma : lancement d’un mécanisme sécurité renforcé pour l’est de la RDC


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Volcan Nyamulagira près de Goma
Volcan Nyamulagira près de Goma

Le 5 novembre 2024, Goma a accueilli le lancement du « Mécanisme de vérification Adhoc renforcé » (MVA-R), une initiative conjointe de la RDC et du Rwanda, visant à surveiller et à apaiser les tensions dans l’est du pays.

À Goma, à la frontière avec le Rwanda, les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous la médiation de l’Angola, ont inauguré officiellement le « Mécanisme de vérification Adhoc renforcé » (MVA-R). Ce dispositif vise à contrôler les hostilités persistantes dans l’est de la RDC, notamment liées aux rébellions armées et aux tensions bilatérales.

Une médiation angolaise au cœur de la coopération régionale

Le MVA-R est le fruit du processus de Luanda, une série de pourparlers initiés pour rétablir la confiance entre Kinshasa et Kigali. Avec l’appui de l’Angola, ce mécanisme entend suivre le respect du cessez-le-feu récemment conclure et apaiser les accusations mutuelles d’agressions. La cérémonie s’est déroulée à la Grande Barrière, un lieu symbolique dépendant des villes de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda), temporairement fermées pour des raisons de sécurité.

Le MVA-R comprend des officiers de liaison congolais et rwandais, ainsi que des experts désignés pour observer la situation sur le terrain. Ils auront pour mission non seulement de veiller au respect du cessez-le-feu, mais aussi de suivre le plan de neutralisation du mouvement FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda). Ce groupe rebelle, formé en grande partie d’anciens responsables du génocide rwandais, reste un point de discorde majeure entre les deux pays.

Des combats toujours présents malgré les efforts diplomatiques

Bien que ce lancement soit une avancée, les tensions restent vives. Les combats se poursuivent dans les territoires de Masisi et de Lubero, où les Forces armées de la RDC (FARDC) affrontent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon les autorités congolaises. Le week-end dernier, le M23 avait occupé la localité de Kamandi Gité avant de se retirer, signe de la persistance dans la région.

Outre les représentants congolais et rwandais, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keïta, a également assisté à la cérémonie, soulignant l’importance de l’engagement international pour la paix. La MONUSCO, présente en RDC depuis des années, joue un rôle clé dans le soutien aux efforts de pacification de l’est du pays, en proie aux violences armées depuis plusieurs décennies.

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