Le Président tunisien, Moncef Marzouki, a promis, mardi, d’amnistier les djihadistes du Mont Chaambi. Ceux-ci ne devront toutefois pas avoir commis de crimes.
Le dirigeant tunisien se veut être clément avec les djihadistes du Mont Chaambi qui n’ont pas les mains salies par le sang. Moncef Marzouki leur a en effet promis, mardi, de les amnistier, dans le but de mettre un terme à 18 mois de conflit sur ce massif situé aux portes de l’Algérie. Cette annonce est faite, alors que l’armée éprouve des difficultés à déloger un groupe djihadiste présenté comme affilié à Al-Qaïda, dans l’ouest du pays.
« Nous avons décidé au dernier Conseil de sécurité qu’il y aura une loi d’amnistie et de réconciliation pour ceux qui n’ont pas les mains salies par le sang. Ceux-là ont encore une place au sein de notre peuple », a indiqué le Président tunisien, sans préciser les modalités de ces mesures.
« Nous voulons ouvrir la porte de la conciliation et de la réconciliation pour ceux qui abandonnent leurs armes et retournent dans les bras de la patrie », a ajouté le chef de l’Etat avant de s’adresser directement aux combattants armés : « Laissez vos armes, descendez (de la montagne) et revenez à votre peuple ».
Certains de ces djihadistes, très mobiles, seraient des vétérans d’Al-Qaïda, et certains auraient combattu au Mali, selon les autorités tunisiennes. Ceux-ci auraient donc une parfaite connaissance du terrain, ce qui rendrait compliqué les opérations de ratissage de l’armée tunisienne dans cette région déclarée « zone militaire fermée ». Serait-ce donc une manière camouflée pour les autorités tunisiennes de déclarer forfait ?