L’Angleterre serait en passe de rapatrier 50 000 Somaliens en situation irrégulière vers la région semi-indépendante du Somaliland, au nord de la Somalie.
Depuis plus de vingt ans, la Somalie est ravagée par la guerre civile. Au point que des millions de Somaliens ont fuit leur pays pour se réfugier à l’étranger. Si bien que le Royaume Uni, ancienne puissante colonisatrice, connaît aujourd’hui une très forte diaspora somalienne.
Lassées par la situation, les autorités britanniques auraient décidé dernièrement de rapatrier 50 000 Somaliens en situation irrégulière vers leur pays d’origine. Mais devant l’absence d’effectivité du gouvernement fédéral de transition somalien, c’est vers la région semi-indépendante du Somaliland que le pays d’Elisabeth II se serait tourné pour organiser cette opération. L’Angleterre fournit en effet une aide financière importante à cet Etat auto proclamé du nord de la Somalie. Une aide qu’elle aurait dernièrement décidé d’assortir de contreparties, selon hch24.
Ainsi, c’est vers Hargeisa, capitale du petit Etat somalilandais, que ces 50 000 Somaliens en situation irrégulière dans le Royaume Uni devraient être prochainement rapatriés. Un accord aurait en effet été convenu entre le président somalilandais, Ahmed Mohamed Silanyo, et les autorités britanniques lors de son passage à Londres ces dernières semaines.
Dernièrement, la présence du ministre de réinstallation des réfugiés, Ahmed Abdi Kahin, depuis deux semaines en Angleterre, n’était également pas passée inaperçue auprès de la diaspora dans le pays. Ainsi, certains politiciens somalilandais installés à Londres, auraient fait part de leur regret et de leur colère à hch24, du fait que le ministre leur ait caché la raison principale de sa visite en Angleterre.
Le Somaliland, situé au nord de la Somalie, près de la frontière avec l’Ethiopie, ne reconnaît plus l’autorité du gouvernement de Mogadiscio depuis sa déclaration unilatérale d’indépendance en 1991. Zone relativement stable par rapport au reste du pays, il a atteint un niveau d’indépendance tel qu’il dispose aujourd’hui de ses propres institutions et de son propre gouvernement.