Plus de 2 000 migrants subsahariens ont tenté rejoindre le territoire espagnol, par l’enclave de Melilla, ce mercredi. Près de 500 d’entre eux ont réussi à entrer en Espagne, qui ne sait plus où loger ces immigrants.
Ce mercredi 28 mai, plus de 2 000 migrants subsahariens ont tenté de passer la frontière terrestre entre le Maroc et l’enclave espagnole, Melilla. Près de 500 d’entre eux ont réussi à entrer en Espagne.
Les migrants ont dû faire faire face aux forces de l’ordre marocaines armées de gourdins et de lance-pierres, avant de devoir échapper à la guardia civil espagnole, après avoir franchi les hauts grillages.
« On a lancé l’assaut au niveau de la barrière, très difficile à escalader. Mais avec du sang-froid et de la détermination, on a réussi à le faire. Et d’ailleurs, nous ne sommes pas les premiers », déclare Ben, un Gabonais de 29 ans.
Le centre d’accueil débordé
Selon l’ONG Prodein, les forces de sécurité marocaines ont frappé les sans papiers et sont rentrées sur le territoire espagnol pour « rapatrier » un nombre d’immigrants toujours inconnu, rapporte El País.
Le Centre de passage temporaire d’immigrants (Centro de Estancia Temporal de Inmigrantes, CETI), qui a accueilli les 500 migrants qui ont réussi à passer en Espagne, est au bord de la rupture.
Le secrétaire d’Etat à la sécurité espagnole, Francisco Martínez, a dû se déplacer dans la ville autonome, pour faire un état des lieux. Le ministre de l’Intérieur espagnol, Jorge Fernández Díaz, a admis que la situation du CETI est « extrême », étant donné que le centre compte quelques 2 500 réfugiés, alors que sa capacité d’accueil est de 480 places.
Martínez a par ailleurs annoncé le renforcement de la sécurité de Melilla, avec la présence 100 policiers en plus, et appelle l’UE à une plus grande implication déclarant que « Melilla n’est pas seulement une frontière espagnole, mais de toute l’Union ».
