Quatre militaires tchadiens de la MINUSMA ont trouvé la mort, mercredi, dans un attentat à la voiture piégée à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, non loin de la frontière avec l’Algérie.
Un attentat à la voiture piégée à Aguelhok dans le nord-est du Mali, ce mercredi, a causé la mort de quatre militaires tchadiens de la MINUSMA, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali.
« Ils sont tous Tchadiens », a déclaré un membre du ministère de la Défense. L’attentat s’est produit à l’entrée du camp de la MINUSMA à Aguelhok. Une voiture a explosé après avoir fait deux fois le tour de la ville. Des militaires de la MINUSMA et de l’armée malienne étaient stationnés devant. La déflagration a également fait « dix blessés » dont « six soldats de la MINUSMA et quatre militaires maliens », selon cette source contactée par l’AFP.
Les Tchadiens ont payé un lourd tribut
Les soldats tchadiens ont immédiatement mis en place une patrouille dans la ville d’Aguelhok et en périphérie. Cet attentat intervient alors que trois groupes rebelles du nord du Mali, dont le MNLA, ont signé, en début de semaine, la « Déclaration d’Alger » qui ouvre la porte aux négociations. Le Mouvement nationale de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont dans le même temps intimé l’ordre aux groupes rebelles dissidents de rallier un de ces trois groupes. Ils entendent ainsi apparaître comme les seuls intermédiaires à la table des négociations avec le gouvernement.
Cet attentat semble néanmoins être la marque des djihadistes extrémistes, anciens alliés du MNLA dans leur conquête du nord du pays, en janvier 2012. Engagés dans les combats à cette époque, les Tchadiens ont payé un lourd tribut, depuis, avec la mort d’une cinquantaine de soldats. Le gouvernement de la République du Mali a « fermement » condamné cet attentat, mercredi.