
Du 25 au 27 avril, Abidjan, la capitale économique ivoirienne accueille les Championnats d’Afrique de judo. Un rendez-vous sportif de haut niveau qui confirme l’essor de la discipline sur le continent.
C’est dans la ferveur d’Abidjan que les meilleurs judokas africains se donnent rendez-vous du 25 au 27 avril pour les Championnats d’Afrique 2025. Plus d’une trentaine de nations et 200 judokas sont attendues, avec en ligne de mire une bataille d’influence entre les grandes écoles du judo africain : l’Égypte, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, mais aussi la Côte d’Ivoire, pays hôte en pleine montée en puissance.
Une vitrine pour le judo africain
Organisé par l’Union Africaine de Judo (UAJ), cet événement continental est une vitrine pour une discipline qui gagne du terrain en Afrique subsaharienne, souvent à l’ombre des sports collectifs ou du taekwondo. En misant sur la jeunesse et les infrastructures, Abidjan entend marquer les esprits.

Le Palais des sports de Treichville, fraîchement rénové, a été transformé en un véritable dojo géant. Tatamis flambant neufs, tribunes bondées, retransmission en direct : la mise en scène est à la hauteur des ambitions de la Fédération Ivoirienne de Judo, bien décidée à hisser la Côte d’Ivoire parmi les grandes nations du continent.
Des champions attendus, une relève à confirmer
Parmi les têtes d’affiche annoncées, on retrouve l’Égyptien Mohamed Abdelmawgoud (-66 kg), quintuple champion d’Afrique, la Tunisienne Nihel Cheikh Rouhou (+78 kg), doyenne respectée du circuit, ou encore la jeune star montante algérienne Wail Ezzine (-73 kg), qui rêve d’imiter les exploits de son aîné Fethi Nourine.
Mais c’est aussi une occasion unique de découvrir de nouveaux talents, notamment venus du Cameroun, du Sénégal, de l’Angola ou du Mozambique. Côté ivoirien, tous les regards seront tournés vers Dabonné Zouleiha (-57 kg), déjà dix fois médaillée aux Championnats d’Afrique, et fer de lance de l’équipe nationale.
« Le judo m’a appris la rigueur, le respect et la confiance. Voir ce championnat chez nous, c’est un rêve », confie Mariam, 16 ans, jeune judoka ivoirienne qui va venir assister à la compétition avec son club. Comme elle, des centaines de jeunes vont assister aux combats et découvrir que le judo africain n’a rien à envier à celui des grandes nations.
Nous avons des champions, des entraîneurs qualifiés, des projets éducatifs. Il faut juste continuer à y croire et à investir. Dans l’énergie d’Abidjan, le message est clair : le judo africain est bien vivant. Et il compte désormais sur la scène internationale.