Logement : 60 000 Algériens menacés par les effondrements


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Une maison délabrée (illustration)
Une maison délabrée (illustration)

Plusieurs maisons anciennes situées dans le vieux tissu urbain de la wilaya de Tiaret menacent de tomber en ruine. Selon un rapport établi il y a quelques années par les services compétents, plus de 9809 habitations sont concernées par le problème, soit près de 60.000 habitants qui vivent, actuellement, sous la menace de l’effondrement de leurs maisons vétustes, qui datent de l’ère coloniale.

Le chef lieu de wilaya de Tiaret se taille la triste part de 4.445 habitations pour près de 29.0000 habitants, notamment dans les cités Sidi-Khaled, Benaceur, Besseghier et au centre-ville, plus précisément, au niveau de la rue Emir Abd El Kader (ex Rue Bugeaud) et la Rue de la victoire (ex Rue Cambon). L’étude, présentée au chef du gouvernement et soumise au ministère de tutelle, a permis de localiser huit sites, situés dans 6 communes, d’une superficie totale de 83,18 ha.

Sinistrés miraculés

L’inscription n’a concerné, en définitive, que six d’entre eux, trois quartiers dans le chef lieu de wilaya (Sidi Khaled, Besseghier et Benaceur), cité Boukhetache dans la commune de Rahouia, cité Hattab Ahmed à Frenda et cité la carrière à Aïn-Hedid. Le coût de cette opération de restructuration est de 308.913.000 Da. Le wali, M. Ibrahim Merad, qui a effectué, dimanche dernier, une visite dans les dédales de la ville, a certainement du mesurer le danger bien réel qui guette les citoyens dont certains ont vécu le calvaire à l’exemple de M. L.A, dont certains membres de sa famille ont miraculeusement échappé à la mort après l’affaissement d’un pan entier du sol de la cuisine tombé un étage au-dessous. Ce brave et honnête citoyen, relogé après que la presse ait fait écho à son SOS, était obligé d’établir des passerelles à l’aide de madriers pour regagner sa chambre sise dans un immeuble de la rue Emir Abd El Kader.

Le poids des ans

Bien que son cas ne soit pas isolé, et malgré l’octroi de logements à beaucoup d’autres sinistrés qui vivaient dans les mêmes conditions, il subsiste encore des cas disséminés ici et là, et auxquels le premier responsable semble accorder la plus haute importance. En témoignent, les décisions prises illico-presto pour en finir avec ce problème qui hante beaucoup d’esprits. Décisions qui prennent de court ceux passés maîtres dans l’art de promettre monts et merveilles à la veille de chaque élection. Cette visite officielle, la première du genre, augure d’une prise en main des affaires sur le terrain des réalités, qui sont, il est vrai, souvent effarantes et renseignent sur le degré de dégradation d’une ville qui croule sous le poids des ans, de l’incivisme mais aussi, des lenteurs dans les études et les réalisations à l’évidence, préjudiciables aux efforts de l’Etat et du citoyen.

Réhabilitation

Beaucoup d’autres quartiers relevant des communes d’Aïn-Bouchekif (Haï Bouazza, Zabana…), de Sidi Alimellal (Azzioua, Sidi Saïd), de Serghine dans la daïra de Ksar-Chellala (Aïn-Rajah), à Mechraa-Sfa, Medroussa, Franda (Aïn-Hedid), Aïn-Dheb (Chehaima)…, présentent les mêmes caractéristiques de dégradation mais à des degrés divers. Ils restent concernés par des opérations de restructuration. On annonce déjà la mise en place d’une commission présidée par le chef de daïra de Tiaret qui s’attellera, après recensement, à la mettre en oeuvre pour redonner à Tiaret de l’espoir (…).

Par notre notre partenaire El Watan

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