2013 marque cinquante ans de partenariat du Burkina Faso avec Banque Mondiale. Cinquante ans, une courte période dans l’histoire d’un pays mais une longue période dans le cadre d’un partenariat. Le gouvernement du Burkina Faso a commémoré cet anniversaire à travers une semaine d’activités avec l’appui de la Banque Mondiale.
Le top départ des activités a été donné le 2 Décembre 2013 par le premier ministre du gouvernement du Burkina Faso, Beyon Luc Adolphe TIAO. Du 03 au 04 décembre se sont tenues à Ouagadougou des journées de commémoration de ces 50 ans de partenariat.
Le 2 Mai 1963, soit trois ans après son accession à l’indépendance, le Burkina Faso adhère au groupe de la Banque Mondiale en devenant le 98ème membre. Profitant de ce partenariat, le Burkina Faso a fait des progrès remarquables dans plusieurs secteurs de la vie économique, sociale et environnementale.
De 1963 à 2013, l’engagement global de la Banque Mondiale au Burkina Faso se chiffre à plus de 4 milliard de dollars américains, soit 2.000 milliard de FCFA. En plus d’être un partenaire financier le groupe de la Banque Mondiale apporte au partenariat les connaissances et échanges de bonnes pratiques, l’expertise à travers des études, analyses sectorielles et conseil stratégique.
Afin de rendre plus clair le rôle joué par la Banque Mondiale au Burkina, Mercy Tembon a sélectionné certains secteurs-clés pour lesquels l’Institution investit.
Dans le secteur de la santé, la Banque Mondiale s’est consacrée à la lutte contre l’onchocercose (ou cécité des rivières), cette maladie transmise par la mouche tsé-tsé. Cela a permis de mettre en valeur un énorme potentiel de terres arables pour lutter contre l’insécurité alimentaire.
Par ailleurs, la Banque Mondiale s’implique aussi dans la diminution des coûts et la qualité des produits pharmaceutiques. Dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement, la Banque Mondiale a joué un rôle actif dans le projet Ziga en facilitant l’accès des ménages à l’eau potable par le réseau de l’ONEA. Elle a
aussi soutenu l’initiative consistant à doter les quartiers précaires de la capitale de bornes fontaines afin d’améliorer l’accès à l’eau potable. Mme Tembon a tenu à rappeler que, depuis le projet Ziga, les conditions financières de branchement des ménages au réseau ONEA ont été revues à la baisse. «Cependant, nous avons encore des efforts à faire dans ce secteur, surtout sur le plan de l’assainissement », a-t-elle confié.
Dans le secteur de l’énergie et des mines, Mme Tembon a rappelé le financement par la Banque Mondiale des travaux de prospection et de recherche de la mine de zinc de Perkoa, en 1982. Les fonds débloqués atteignaient alors 7,4 millions de dollars. Actuellement, un nouveau projet d’accès à l’électricité vient d’être approuvé par le Conseil d’Administration pour un montant de 50 millions de dollars, soit environ 25 milliards de FCFA.
Enfin, dans le domaine des infrastructures, la Banque Mondiale a assisté le gouvernement dans la construction de routes et de pistes rurales. Par exemple, elle a entièrement financé le tronçon Ouagadougou-Sakoinsé de la Route nationale n°1 ainsi qu’une partie des équipements dans le cadre de la réhabilitation de l’aéroport de Ouagadougou.
Pour donner une idée chiffrée du portefeuille de la Banque Mondiale consacré au développement du Burkina Faso : 16 projets nationaux estimés à 889 millions de dollars soit environ 444 milliards de FCFA et 6 projets régionaux d’une valeur totale de 123 millions de dollars soit environ 62 milliards de FCFA.
Le premier ministre du Burkina Faso, Beyon Luc Adolphe TIAO, a invité la population à participer activement à cette commémoration à travers les journées portes ouvertes qui se sont tenues du 3 au 4 Décembre 2013 au pavillon jaune du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou.