Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, a annoncé ce lundi à Libreville, les priorités de son pays, en termes de conservation, de production et d’exploitations des bois tropicaux, à l’ouverture des travaux de la 49e session du conseil international des bois tropicaux (CIBT).
(De notre correspondant à Libreville)
Dès l’entame des travaux de la 49e session du CIBT, le ministre gabonais en charge du portefeuille des Eaux et Forêts, Gabriel Tchango, a décliné les priorités et les attentes du Gabon au cours de ces assises. Sans déprécier l’ensemble des points inscrits à l’agenda des experts du CIBT, le ministre gabonais a souligné que son pays accorde un intérêt particulier entre autres, au rôle potentiel des approches progressives de l’éco-certification comme outil de promotion de la gestion forestière durable, à la promotion de la transformation plus poussée des bois dans les pays producteurs et à la promotion et l’élargissement de la gamme des essences exploitées, afin de garantir l’approvisionnement pérenne des unités de transformation.
M. Tchango souhaite également que certaines essences soient inscrites aux annexes de la convention internationale des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction, en cohérence aux politiques forestières et industrielles des pays producteurs des bois tropicaux.
Le Gabon s’est donné pour objectifs à l’horizon 2025 de « devenir un leader mondial du bois tropical certifié, porté par une industrie innovante, valorisant pleinement une forêt désormais sous aménagement durable, puits de carbone et sanctuaire de biodiversité », a rappelé le premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima.
Le Gabon, rappelle-t-on également, s’est lancé dans la généralisation du processus d’aménagement de ses forêts et a pris, en 2009, la décision historique de transformer localement la totalité de sa production de grumes. A ce jour, plus de 8 millions d’hectares de forêts gabonaises sont sous aménagement durable.
Le ministre congolais de l’Economie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, a plaidé, pour sa part, pour la mobilisation des moyens financiers, en vue de la consolidation des actions de l’organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). Aussi, a-t-il souhaité la mutualisation plus importante des moyens et la mise en place avec les autres partenaires internationaux en charge des forêts, des financements innovants et soutenus, en vue d’appuyer les activités de terrain. Il a appelé les pays membres du CIBT ou de l’OIBT à verser régulièrement leurs contributions.
Les travaux de la 49e session du Conseil international des bois tropicaux ouverts ce lundi dans la capitale gabonaise prennent fin le 30 novembre 2013.