Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de porter le nombre d’observateurs militaires à 500 en République Démocratique du Congo (RDC). Il prolonge par ailleurs de 6 mois le mandat de la Mission de l’organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).
300 observateurs militaires rejoindront en République Démocratique du Congo (RDC) leurs 200 collègues déjà présents sur le territoire dans le cadre de l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka, signé le 10 juillet 1999, par les factions belligérantes qui s’affrontent dans le pays. C’est ce qu’annonçait jeudi un communiqué des Nations Unies.
A la différence des forces de maintien de la paix de l’ONU, les observateurs militaires sont légèrement armés et ne doivent en aucun cas intervenir dans les combats. Ils sont chargés d’informer le Secrétaire général de la situation militaire du pays dans lequel ils sont dépêchés, en l’occurrence la RDC. Cette mesure va de pair avec une extension du mandat de la Mission de l’organisation des Nations Unies en RDC (MONUC) jusqu’au 15 juin 2001.
Une situation politique complexe
L’accord de Lusaka vise à la fin des hostilités entre, d’une part, le gouvernement central de RDC de Laurent – Désiré Kabila, qui bénéficie de l’aide de l’Angola, du Zimbabwe et de la Namibie, et d’autre part, les factions rebelles, soutenues par le Rwanda et l’Ouganda.
L’envoi des observateurs militaires est le prélude à la proposition à venir de Kofi Annan d’envoyer des troupes, entre autres, dans les régions de Goma et de Bukavu dans l’Est de la RDC. Région qui se situe à la frontière rwandaise, le point névralgique du conflit. La participation possible de l’Afrique du Sud à ce type de contingent militaire soulève déjà la polémique au Cap. Le parti d’opposition, l’Alliance démocratique, a déjà exprimé son désaccord, apprend – on par l’Agence PANA.
Interrogé, M. Gumbo, attaché de presse de la mission permanente zimbabwéenne aux Nations Unies, affirme » l’initiative de l’ONU est appréciable dans le cadre de la résolution du conflit en RDC et je pense que les parties à l’entente de Lusaka mettront tout en oeuvre pour l ‘avancée du processus de paix « .