300 corps découverts dans des fosses communes au Kivu


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

Plus de 300 corps ont été découverts dans sept fosses communes à Kirinda (Nord Kivu) après le départ des éléments de l’ex-mouvement rebelle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/Goma), a-t-on appris vendredi à Kinshasa de source autorisée.

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), qui se réfère aux témoignages d’habitants de Kirinda, ces personnes auraient été massacrées un certain 30 octobre 1996 après l’entrée dans la ville de Rutshuru des militaires rwandais tutsis qui accompagnaient l’Alliance des forces démocratiques et de libération (AFDL, au pouvoir en RDC).

Ce jour-là, les soldats tutsis, à la recherche de leurs ennemis hutus, auraient un matin, réuni tous les villageois pour leur parler du bien-fondé du changement de régime au Zaïre. Ils auraient ensuite séparé les femmes de leurs maris qu’ils auraient tués sans pitié avant de les enterrer dans les sept fosses communes qui viennent d’être découvertes, rapportent les mêmes témoignages.

D’autres scènes identiques par le passé

De bonne source à Goma où les langues commencent à se délier, on indique qu’une scène du même genre se serait également produite, toujours en 1996, à Civanga, dans le territoire de Walungu (province du Sud Kivu).

Dans cette localité, les mêmes soldats tutsis rwandais de l’AFDL auraient tué de la même manière plus de 500 personnes (hommes, femmes et enfants confondus de l’ethnie hutue) sous prétexte de les réunir en vue de leur remettre une ration alimentaire.

Certains Congolais affamés qui s’étaient rangés aux côtés des Rwandais ce jour-là, auraient été également exécutés, rapporte l’ACP, qui signale que des localités comme Bunagana et Bugogo, au Nord Kivu, sont aussi citées comme recelant également des charniers.

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