Le 27 juin 1977, le Territoire français des Afars et des Issas (TFAI) obtient son indépendance et devient la République de Djibouti. Une liberté chèrement acquise pour un pays qui, aujourd’hui encore, est très lié à la France.
C’est le 11 mars 1862 qu’Édouard Thouvenel, alors ministre de Napoléon III, signe un traité de paix et achète « les ports, rade et mouillage d’Obock situés près du cap Ras Bir avec la plaine qui s’étend depuis Ras Aly au Sud jusqu’à Ras Doumeirah au Nord ». Le prix est de 10 000 thalers de Marie-Thérèse, la monnaie autrichienne. Un quart de siècle plus tard, les soldats français vont s’installer et créer le port de Djibouti. Le pays prend alors le nom de Côte française des Somalis. Le pays restera sous le joug français, pendant près d’un siècle, les dernières années de colonisation donnant lieu à des manifestations réprimées dans le sang et des attentats. L’opposition fut menée par le Front pour la Libération de la Côte des Somalis (FLCS), dirigé par Hassan Gouled Aptidon.
Enfin, le 27 juin 1977, après un référendum où le oui l’emporte à près de 98%, Djibouti devient un État indépendant, mettant ainsi fin à la période coloniale française dans la région.
Djibouti, un pays en fort développement
Depuis son indépendance, Djibouti doit relever de nombreux défis. En premier lieu une augmentation croissante de sa population. Le pays est passé d’environ 20 000 habitants à sa création à près d’un million aujourd’hui. Sur le plan économique, le pays a transformé ses infrastructures portuaires pour en faire un hub centré sur le commerce régional. Cependant, des défis persistent, réduction de la pauvreté, le chômage élevé et nécessité de diversifier l’économie, très dépendante du port et de l’hébergement des bases militaires française, américaine, italienne et japonaise.
Le niveau démocratique du pays reste faible. En effet, le pays n’a jamais réellement connu d’alternance politique depuis son indépendance. Le pouvoir est détenu par une même famille, le président, Ismaïl Omar Guelleh, en place depuis 1999, est le neveu de son prédécesseur, Hassan Gouled Aptidon.