Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a pris de nouvelles dispositions allant dans le sens de procéder à une modification de l’attelage gouvernemental, notamment au niveau de deux points stratégiques.
Un petit toilettage certes, mais pour en espérer de grands effets. C’est ce qu’il faut comprendre de cette mesure prise par le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboubne, de procéder, ce mardi 23 juin 2020, à un remaniement ministériel. Pour faire face à la crise économique imposée par la pandémie mondiale du Coronavirus, l’Algérie compte prendre les devants, justifiant ces nouveaux chamboulements.
Abdelmadjid Attar, ancien directeur de la Sonatrach, la compagnie publique pétrolière d’Algérie (société qui va d’ailleurs va réduire son budget 2020 de 50%), a été nommé, ce mardi 23 juin 2020, ministre de l’Énergie. L’homme est donc affecté en terrain maîtrisé. Autre homme du sérail affecté à son milieu… naturel, Ayman Benabderrahmane, au gouverneur de la Banque centrale, qui se retrouve désormais avec le portefeuille des Finances.
Ainsi, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya est remplacé par le gouverneur de la Banque centrale, Aymen Ben Abderrahmane, tandis que Mohamed Arkab, ministre sortant de l’Énergie, qui a été recasé à la tête du ministère de Mines, cède sa place à Abdelmadjid Attar, ancien directeur de la Sonatrach. Autres ministères touchés par ce chamboulement, ceux de l’Enseignement supérieur, de l’Agriculture, des Transports et du Tourisme.
L’Algérie tente de gérer la crise au mieux. Le Président AbdelmadjidTebboune, ayant écarté toute idée de contracter des prêts auprès du FMI ou de la Banque mondiale. Autre décision majeure du dirigeant, la suspension de la coopération avec les cabinets d’expertise étrangers pour l’exécution de ses grands projets. Dans ce même contexte, le budget de fonctionnement de l’État sera réduit de moitié et les importations passeront de 41 à 31 milliards de dollars.