Les leaders du réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC) et les responsables du réseau des parlementaires panafricains sont en conclave à Libreville, depuis ce mardi. L’enjeu : les préparatifs de la 21e conférence des parties sur les changements climatiques, prévue à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015.
A Libreville,
Les responsables des réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC) et les responsables du réseau des parlementaires panafricains devraient, au cours d’une rencontre qui s’achève ce 22 juillet 2015, adopter une position commune et des recommandations à soumettre à Paris, lors de la 21e conférence des Parties sur la problématique des changements climatiques. Chaque sous-région et pays doit apporter sa contribution à l’effort global de lutte contre les émissions des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement de la planète.
« Pour le ROSCEVAC, Paris sera l’occasion de rappeler au monde que l’Afrique Centrale est prête pour mettre en œuvre un modèle de développement économique moins carboné. Ceci, grâce notamment à la lutte contre la déforestation, principale source d’émission de CO2, et la mise en œuvre des différents outils opérationnels à caractère sous-régional du Système de l’économie verte en Afrique Centrale », a déclaré le président du Réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique Centrale, Nicaise Moulombi.
Parmi ces outils, Nicaise Moulombi a cité la déclaration des ministres de la CEEAC sur le développement et la promotion de l’économie verte en Afrique Centrale, le réseau des entreprises d’Afrique Centrale sur l’économie verte, le réseau des organisations de la société civile pour l’économie verte en Afrique Centrale, le Fonds pour l’économie verte en Afrique Centrale et les programmes sectoriels.
Pour le ROSCEVAC, l’économie verte va permettre à l’Afrique Centrale de transformer son capital naturel pluriel, divers et diversifié, en capital productif grâce à la richesse de son capital culturel et son capital humain présent dans la sous-région et dans la diaspora.
Pour Augustine Njamnshi, président du Panafrican Climate Justice Alliance, cette rencontre de Libreville doit permettre de renforcer la voix de l’Afrique, pour veiller à ce que les discussions futures à Paris puissent reconnaître la vulnérabilité particulière du continent, alors que la présidente du la cour Constitutionnelle du Gabon, Marie Madeline Mborantsuo, a plaidé pour l’adoption des lois devant soutenir les politiques de développement durable et la protection de l’environnement.
Les conséquences des changements climatiques sont visibles à tous les niveaux, en Afrique comme en Europe. « L’humanité subit les conséquences de plus en plus fortes des changements climatiques illustrées par l‘élévation du niveau de la mer et l’augmentation des catastrophes naturelles et les menaces sur les productions agricoles. En Afrique Centrale, les conséquences des changements climatiques sont illustrées principalement par la baisse de la taille du Lac Tchad dont la superficie est passée du 25 000km2 en 1964 à 2500 km2 en 2004 et 2000 km2 de nos jours’’, a indiqué la secrétaire générale adjointe de la CEEAC, Clotilde Nizigama.