En 1997 le secrétaire des Nations unies annonçait officiellement l’année 2001 comme Année internationale des volontaires : nous y sommes. L’initiative s’appuie, partout dans le monde, sur 101 comités nationaux crées pour l’occasion. On en dénombre 33 en Afrique.
Le 28 novembre dernier, Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, donnait, à New York, le coup d’envoi de l’Année internationale des volontaires (AIV). Cette première édition du genre célèbre l’engagement d’une démarche souvent bien trop humble pour faire parler d’elle. Et pourtant. Sous l’égide des Volontaires des Nations unis (VNU), 101 comités nationaux, dont 33 en Afrique, se partagent la tache de fédérer les différentes actions.
» Les sociétés doivent reconnaître le volontariat en tant qu’activité de valeur et l’encourager. Elles doivent faciliter le travail des volontaires et encourager leurs activités dans leur propres pays ou à l’étranger « , Kofi Annan synthétisait ainsi les quatre grands objectifs de l’AIV.
Une notion au consensus difficile
Sur leur site, les VNU expliquent qu’il existe deux avantages majeurs à l’utilisation des volontaires. La contribution économique qu’ils apportent aux pays dans lesquels ils interviennent d’une part et leur contribution à » une société forte et soudée » en développant des » normes de solidarité et de réciprocité « , d’autre part.
Pour autant, la volonté de promouvoir le volontariat à l’échelle de la planète se heurte à des perceptions différentes du volontariat, influencées par l’histoire, la politique, la religion et la culture.
Si l’Onu décrit le volontariat comme : » tout acte individuel non lucratif et non rémunéré accompli sans but de carrière, pour le bien être du voisin ou de l’ensemble de la société « , l’organisation reconnaît qu’il n’existe pas de définition universelle.
Le problème s’en trouve contourné avec la mise en place des comités nationaux qui, parce que constitués d’organisations implantées sur le terrain, sont à même de mieux appréhender les différents contextes locaux.
Le contexte sénégalais et burkinabé
Jean-Louis Pont, chargé de programme des Nations Unis au Sénégal, identifie pour sa part deux formes de volontariat. Sous un angle socioculturel, il évoque » la tradition » et » l’entraide communautaire » à l’oeuvre dans les milieux, notamment ruraux, encore relativement vierges d’influences occidentales. Sous un angle institutionnel, il rappelle qu’il existe depuis longtemps dans le pays des » structures constituées de jeunes volontaires, motivés par une première expérience professionnelle « .
Pour Edon Pedro-Ayaovi, chargé de mission au Burkina Faso, le concept de volontariat revêt trois niveaux. On retrouve, comme au Sénégal, une forme traditionnelle. Elle côtoie l’implication quotidienne des associations et ONG et celle plus structurée des organisations de volontaires.
Au niveau des actions menées, l’important reste pour le Sénégal et le Burkina Faso de fédérer au cours de l’année 2001 tous ceux qui participent à aider, d’une manière ou d’une autre, leurs prochains, de leur faire prendre conscience de leur force et de créer d’autres synergies positives.